BDSAIME
Mon expérience avec... Maîtresses Blanche & Euryale
Maîtresse Blanche est une dominatrice professionnelle basée à Paris. Cliquez ici pour visiter son site internet. Maîtresse Euryale, quant à elle, est installée à Hong Kong. Cliquez ici pour visiter son site internet. J'ai eu la chance de participer, avec d'autres soumis, à une soirée privée SM qu'elles organisaient.

Une petite première pour mon blog, je commence à écrire quelques semaines avant la rencontre. Ce sont deux personnes qui, par leur intelligence et leur intensité, m'inspirent beaucoup de choses, avant même de les rencontrer. Ça tombe pile quand je reçois de plus en plus de compliments de lecteurs qui aiment beaucoup (merci !) mon étrange mélange d'analyse, description, opinions, confidences, dans mes expériences. Tant mieux, parce que là, j'ai de quoi écrire.
D'ailleurs, ça devient difficile d'écrire à cœur ouvert quand je sais que les concernées sont susceptibles de survoler l'article. A la base, ce blog était 100% anonyme, j'écrivais sans même le signifier. Mais je dois demander les permissions pour les photos... Bon, là en l’occurrence, je doute qu'elles prennent le temps de lire au-delà du rapide contrôle des photos. Ça fait long.
Je connaissais ces deux dominatrices depuis trois ans, environ. Je crois me souvenir d'après-midis avec plusieurs soumis qu'elles organisaient à cette époque. J'ai en tête un visuel avec Mickey (ou Minnie), notamment. Je dis peut-être une bêtise. Mais je n'avais jamais essayé de les rencontrer avant aujourd'hui.
La crainte pré-soirée
Ce qui me fait peur, c'est que je devine facilement une très grande intelligence chez ces deux personnes. Et ça... rien ne peut me faire plus envie, mais également fuir, dans ce contexte complètement déséquilibré d'une séance, soirée SM.

Étant assez pudique émotionnellement, aimant ne pas m'exposer, le fait que quelqu'un puisse lire en moi et me cerner pleinement me rend fou. J'aime rester caché. D'où cette crainte, mais aussi fascination (dans le fond, c'est bien ce que je cherche et me plaît), de la dominatrice cérébrale, intuitive et brillante, potentiellement capable d'utiliser ce qu'elle comprend ou devine de moi, contre moi, malgré moi.
En réalité, la raison pour laquelle j'ai préféré les rencontrer en soirée avec d'autres, que seul face à elles en duo, c'est parce que je n'ose pas les affronter ensemble, seul. Et pourtant j'ai déjà connu des séances avec plusieurs dommes, jusqu'à 3 vs.1 !
Mais là, je ne sais pas, je sens un truc différent. Et ceux qui m'ont déjà vu savent que j'ai du nez.
Les autres soumis me serviront un peu de "bouclier". Elles ne pourront pas focaliser leur attention que sur moi. Ouf, sauvé. Comme je leur ai dit, cette soirée va avoir un petit côté Muppet Show.
1 - Mistress Euryale
James Bond Girl ; l'archétype de la femme fatale. Alpha Female, comme elle aime à dire.
J'ai un vrai problème avec la systématique validation du physique d'une femme par des hommes se disant gynarchiques, donc je vous laisse à votre avis là-dessus, je me refuse cet écueil.
Il n'y a même pas besoin de cet aspect pour valider ma comparaison aux côtés de Pierce Brosman. Femme brillante, sophistiquée, cultivée, littéraire, créative, entreprenante, adepte des arts martiaux, son appartement à Hong Kong décoré d'objets d'arts... Elle sort d'un film, vraiment. Et elle le sait très bien, ce qui ne la rend que plus impressionnante.

Ce qui m'impressionne aussi, c'est qu'elle a changé de vie et s'est installée (seule ?) à Hong Kong, à 26 ans. Ce n'est pas à la portée de tout le monde, vraiment pas. Ça demande, pour le moins, d'être très fort en soi-même et d'avoir su cultiver son indépendance réelle. J'aime employer le terme de cultiver sa solitude.
Il y a des gens comme ça, on dirait qu'ils avancent dans la vie comme dans GTA San Andreas avec cheat codes. Ils volent, Mistress Euryale vole. Je comprends pourquoi elle aime tant transformer ses soumis en vers. Elle peut les voir ramper d'en haut, de là où elle est.
Comme toujours quand une personne m'épate, je me demande quel a bien pu être son parcours de vie. Ça me fascine, je veux comprendre. Comprendre c'est apprendre, apprendre c'est grandir. Puis j'ai lu qu'elle était, avant, androgyne. Et là, je ne comprends plus rien ! Ou plutôt, je comprends qu'elle est difficile à saisir.
Je pense réellement que personne n'est parfait, tout le monde a ses failles. Mais nul doute que chez certaines personnes, ces failles sont bien mieux cachées que chez d'autres. Faites-vous du bien et allez découvrir son très intéressant blog.
Déjà parce que c'est rare de trouver un blog entretenu par une dominatrice professionnelle. J'ai relu des mêmes articles plusieurs fois et me suis abonné. Première fois de ma vie que je m'abonne à un blog ! D'habitude, j'ai toujours quelque chose à redire, je ne suis pas un garçon très simple. Manque de pertinence, manque de profondeur, manque de nuance... Pas là. Quel grand plaisir de découvrir ce qu'elle peut penser avant, pendant, une séance avec un client. Même ses quelques roleplays sont super à lire, ils ne sont pas boursouflés d'émotions. Puis, elle écrit bien.

Elle écrit aussi sur ses propres envies et ce qui la fait vibrer, chose que je n'avais encore jamais vu de manière aussi détaillée et rigoureuse chez quelqu'un de son "rang". C'est tellement précieux. J'ai adoré son article sur les contraintes.
Je l'avoue, je suis complètement ignorant sur les mécanismes opposés aux miens. Je n'arrive pas à me projeter dans la tête d'une femme dominante et comprendre quel plaisir elle tire de telle ou telle chose. Soumis pur jus, j'imagine. Mince alors, qui voudrait attacher alors qu'on peut être attaché ? :-)
Son article m'a apporté des réponses que je ne soupçonnais pas sur les origines de fantasmes sadiques. J'étais loin de penser que soumis et dominantes pouvaient être si proches dans leurs mécanismes.
J'ai hâte de déguster mon triple café matinal devant son prochain article.
J'ai appris qu'elle écrivait un livre. Je me demande bien quel peut être le thème, est-ce orienté D/s ? Tds ? Peut-être pas, son univers ne tourne pas qu'autour de ça.
Sur Dealabs, vous pouvez guetter les bonnes affaires sur des voyages A/R pour Hong Kong. Certes c'est loin, mais faire 30h d'avion aller-retour juste pour quelques heures de jeu, psychologiquement, ça peut être une expérience très intéressante (vous la sentez la personnalité masochiste, là ?). Ça oblige à raisonner et faire de cette expérience plus qu'un plaisir SM, mais un vrai tout. Ça oblige à s'élever, quelque part.
La rencontrer en séance à Hong Kong, dans son appartement aménagé en partie, donc dans son univers, ça doit être quelque chose.
Moi qui étais un petit chien dans une vie antérieure (vraiment, je ne plaisante pas), donner dans le petplay avec Mistress Euryale s'ajoute à ma liste de Noël (bon, reste à voir de quelle année). A vrai dire, ça marche aussi pour toute autre pratique qu'elle apprécie.

Mistress Euryale, comme Euryale, l'une des trois gorgones de la mythologie grecque, qui pétrifient d'un regard. C'est vrai que ce nom lui va bien.
Mistress Euryale est effectivement, comme elle dit, une Alpha. Tellement Alpha que ça me fait plaisir de reprendre ses propres termes, plaisir de continuer ainsi à marquer ma déférence, alors qu'elle n'est même plus là pour le constater.
Elle s'impose à vous, par la force des choses, mais sans force. Vous allez dans son sens, parce que c'est l'ordre naturel.
Elle donne envie de la respecter, sinon l'admirer, même si elle devait ne jamais en avoir connaissance.
On partirait en guerre pour elle. Enfin, moi oui.
A défaut de la guerre, je me contenterai de lire ses lignes. Ça reste moins dangereux, en plus.
Avant la soirée, je n'avais pas anticipé qu'elle me toucherait autant. J'aime bien quand je n'arrive pas à anticiper. Son regard ne me pétrifie pas, mais il m'envoute. Elle me réchauffe le cœur, quelque part. Elle me donne envie de me réincarner en son sac à main.
Elle me fait quelque chose. Lors des tous derniers échanges avant de partir, quand je lui parlais du plaisir d'avoir goutté sa chaussette (voir plus bas), je n'ai pas pu rebondir sur ce qu'elle disait en réponse. J'étais tout hébété, la voyant s'adresser à moi de manière aussi spontanée. Je ne sais pas si elle l'a remarqué.
2 - Maîtresse Blanche
Maîtresse Blanche, elle, est l'eau sous un pont, je dirais.
L'eau sous un pont de cordes centenaire, quand on ne sait pas nager.
Elle n'est pas l'avalanche, mais le ravin.
Comprenez par là qu'elle dégage une vraie intensité, qui tranche avec son calme, sa sérénité et son sourire. Elle fait partie des êtres dont l'esprit aiguisé, mais extrêmement contenu, dégage des ondes tout autour d'eux, comme compensation (je suis capable de voir ces ondes, mais je sais que vous ne me croirez pas :-) ).

J'ai cru observer qu'elle était plutôt un oiseau de nuit. Peut-être fait-elle partie de ces esprits effrénés que la lune tranquillise.
On constate qu'elle ne montre presque jamais entièrement son visage, et pourtant accepte de se rendre reconnaissable. C'est le regard ou la bouche. Elle se rend rare et se fait précieuse. Elle se cache pour mieux attraper. Enfin, en tout cas, moi, elle m'a eu.
Avant de rencontrer une dominatrice (professionnelle, j'entends), mon choix est fait depuis plusieurs mois, ou même années avant. Parfois, je ne m'estime pas assez mature pour tel profil, telle expérience, donc je mets de côté, et j'attends, je vis. C'était le cas avec Maîtresse Blanche. Petit arbuste deviendra arbre.
J'avais beaucoup développé, avant la soirée, sur ce que m'inspirait son site et l'univers de sa communication. J'ai appris entre temps qu'elle était entrain de refaire son site, donc j'ai supprimé ce passage, on s'épargne les anachronismes. Je vous dis juste qu'elle m'inspirait beaucoup de mystère.

M'essayer à deviner qui se cache derrière une vitrine virtuelle me rassure énormément, je me sens plus à même de me projeter, voire me protéger, surtout pour un profil comme le mien, très (trop) axé sur l'observation et pas du tout sur la prospection (non pas que j'en sois fier). Je sais où je mets les pieds. Sauf avec Maîtresse Blanche.
Les semaines d'avant la soirée, j'ai lu et relu le récit de Pierre B. sur son site. Récit qui me laissait penser que c'est une femme qui aime choisir ses mots et pour qui l'esthétisme d'une scène compte beaucoup. Mais c'est tout.
Puis, cette impression sur le choix très maîtrisé de ses mots, l'expression d'un esprit plus que rigoureux, s'est confirmée, quand je l'ai vue tweeter en pleine nuit, supprimer, puis retweeter la même chose quelques heures après, légèrement reformulée en forme et fond. Ça m'avait fait rire (oui, il m'en faut peu).
J'avais contacté Maîtresse Blanche il y a deux mois, dans un élan de témérité, pour me renseigner sur les Messes qu'elle organise, grande adepte qu'elle est des jeux religieux. Mais moi, ça me fait peur, autant que ça m'attire. Quand je vois des photos d'elle en tenue religieuse, je flippe complètement. Je n'ai pas osé aller au bout de la démarche :-) .
Mais je crois bien que j'ai encore plus peur d'elle lorsqu'elle porte un masque médical.
Je pensais aussi à découvrir le waterboarding avec elle, technique de torture où les Marines US ne tiennent pas plus de 7 secondes avant d'abandonner, quand ils s'y essayent pour le challenge. Ça m'attire énormément. Mon côté ultra masochiste, psychologiquement, bien caché derrière ma bêtise. J'ai envie de surfer sur les limites. J'aurais pleine confiance en elle pour une pratique aussi borderline. Ça m'aurait grandement plu de le faire avec elle, parce qu'elle indique adorer ces jeux d'étouffement et noyade. Cerise sur le linge trempé.
• "Vous arrivez donc trop tard"
Aux alentours du 10 juin, Maîtresse Blanche s'est (re)mise en quête d'un esclave domestique, un larbin, dédié à l'entretien de son lieu de vie et son donjon. J'avais vu l'annonce sur bdsm-fantaisie.com, un site dont l'esthétique et la fraîcheur est parfois inversement proportionnel à la qualité des annonces qu'on y trouve. Preuve en est en l'espèce.
J'ai vu l'annonce le jour même où elle l'avait postée. Mais je voulais me laisser le temps de la réflexion avant de candidater, être sûr de faire un choix de raison. Je voulais réfléchir à beaucoup de choses, c'est un de mes défauts.
Trois jours de réflexion après son annonce, je candidate.
Il était déjà trop tard, elle me répond qu'elle avait reçu une masse de candidatures et avait effectué des entretiens en personne, la veille de mon mail.
Le gif que vous voyez résume bien les 2 phases que j'ai vécues :
- d'abord, l'envoi de ma candidature ;
- puis, la lecture de sa réponse.
Ca me fait redescendre sur terre, un gros rappel de la rude concurrence chez les soumis. Ces deux dernières années, je fais moi-même l'affront de décliner l'intérêt à mon égard de femmes dominantes, pour qui je ne ressens rien de vraiment spécial, ou pour d'autres raisons, plus pratiques. Je ne sais d'ailleurs pas comment refuser sans blesser des personnes qui, dans ce contexte, n'essuient pas ou que peu de refus.
Et là, je me prends une porte pour un rôle pouvant être considéré comme "inférieur"à une relation de couple D/s, par exemple.
4 raisons pour lesquelles être à son service me faisait tant envie :
• Maîtresse Blanche m'apparaît être une personne très intelligente (très très).
Devoir rendre des comptes à un esprit aussi vif et aiguisé que le sien, qui voit tout, ça fait rêver. L'intelligence d'une personne est la seule chose que j'arrive à admirer, la seule chose qui m'attire. C'est aussi ce qui potentiellement me permet de passer de soumis à réel esclave, une fois entré dans une relation. Je ne sais ouvrir ma pure âme de slave qu'à quelqu'un de rare.
• De plus, intellectuellement, ce rôle m'aurait beaucoup stimulé.
Parce que c'est nouveau par rapport à tout ce que j'ai déjà connu, parce que la soumission n'en est que plus importante en l'absence de contrepartie directe et systématique. Aussi, ça aurait été le contrepoids parfait à mon petit côté artiste désœuvré, parfois trop prenant chez moi. Je pense qu'avoir des obligations à son égard aurait maximisé mon potentiel dans les autres aspects de ma vie, réellement.
• Aussi, pouvoir évoluer au domicile personnel d'une femme telle qu'elle est, être mêlé à son environnement quotidien, aurait été comme un petit privilège pour moi, un plaisir. Et je le dis sans exagérer. Il y a un vrai truc entre moi et l'intimité d'une femme.
Faites-moi approcher de la table de chevet d'une femme comme Maîtresse Blanche, de sa boîte de mouchoir ou de sa balance de cuisine, et limite j'ai le poil qui se dresse. Parce que c'est différent, c'est tout, je ne saurais l'expliquer.
C'est toujours ce que j'ai ressenti avec des femmes que je respecte, de manière générale. Mystère pour moi aussi, je vous rassure, je ne comprends pas. A croire que je suis fait pour être le Alfred de Batman. Ou plutôt Batwoman. Catwoman ?
• Au-delà même de tout cela, prendre soin des autres est une manière de prendre soin de moi-même. Je m'en rends compte, de plus en plus. Je compte reprendre mes activités bénévoles. J'avais du lâcher à cause d'une année très compliquée dans ma vie, mais maintenant les choses sont rentrées dans l'ordre.
Enfin bon. Tant pis pour moi :-) . L'homme qu'elle a sélectionné a rencontré son heure, chacun mérite son heure. Puis surtout, quand bien même j'avais obtenu une chance au "casting", ça ne fait pas tout. Rien ne dit que je lui convienne.
Bref, je vais continuer à naviguer.
A défaut du plaisir du cœur, une relation x ou y avec une personne qui m'inspire ; je continuerai sur les plaisirs de la tête, les diverses rencontres épisodiques et sans ancrage.
C'est bien aussi, de naviguer.
...Non ?
J'écris ces lignes au retour de la soirée.
Parce que Maîtresse Blanche m'avait signifié dans sa réponse qu'elle avait pris un larbin à l'essai, je me suis dit qu'il y avait encore une chance. Mon côté mi-guerrier, mi-rêveur. Ne jamais s'arrêter de jouer dans le temps additionnel, vous dira Ole Gunnar Solskjær. L'essai aurait pu ne pas être concluant, durant les 10 jours précédant la soirée ! Je me disais alors que peut-être allait-elle profiter de la soirée pour me tester.

Ne sachant pas quelles questions pouvait-elle poser aux candidats (ni même si elle en posait, en fait, j'ignore sur quoi elle juge) je me suis préparé toute la journée de la soirée, de 10h à 18h. J'ai potassé les méthodes de ménage et nettoyage des différentes pièces d'un foyer, les recettes de grand-mère, j'ai ainsi appris à vénérer le vinaigre blanc et le bicarbonate de soude. Bien sûr, j'ai aussi révisé l'entretien adéquate du matériel et installations utilisés dans un donjon.
Tout ceci, aussi bien dans la théorie que le visionnage de vidéos YouTube pour avoir un aperçu de la pratique.
Quand j'ai un objectif en tête, je veux envisager toutes les possibilités et me préparer au mieux. La préparation est la clé de tout. Je vais citer Gary Player, golfeur professionnel de renom : "Plus je m'entraîne, plus j'ai de la chance".
Je n'ai pas toujours eu beaucoup de chance dans ma jeune vie, c'est pourquoi j'aime tant m'entraîner.
Mais rien ne s'est passé... Pas de chance ?
Je n'ai pas manqué de la relancer sur le sujet après la soirée, mais la réponse, de ce que j'ai cru comprendre, ne laissait place ni à maintenant, ni même pour l'avenir, si le poste devait se libérer. Pas intéressée. Aïe, a fait l'amour propre.
J'ai accusé le coup le temps de deux secondes. Je n'ai même pas pu contrôler mon réflexe automatique de sortir à voix haute "bon ok, je passe à autre chose", marmonné dans ma moustache (que je n'ai pas). J'étais blessé, touché, je ne le cache pas.
Bon, là c'est bel et bien fini pour cette opportunité. Échec et mat.

Une jeune femme, dominante elle aussi, que j'apprécie beaucoup (Éléonore, si tu me lis...) m'a dit que j'idéalisais trop Maîtresse Blanche. Je suis d'accord avec elle. Mais je ne suis pas sûr que ça me pose problème, dans le fond. Il y a des personnes à qui l'idéalisation sied très bien, et je trouve qu'elle en fait partie.
Prudence tout de même, avec cette idéalisation.
En effet, j'aime à dire que l'esclave de sa passion n'est jamais affranchi. Je suis le premier concerné par cette réalité.
Pour être vraiment honnête, j'ai presque le cœur un peu lourd, là.
On peut même enlever le "presque". Ça faisait tellement longtemps qu'une opportunité ne m'avait pas intéressé. Ça aurait été un fit parfait pour moi, même sur le long terme.
Allez, ça va me passer. De toute façon, je n'ai pas le choix.
Puis quand bien même ça ne passerait pas, c'est la petite mélancolie qui ajoute de la poésie à la vie.
Je sais quoi faire pour essayer de me consoler et sécher ces larmes. Je mets le cap sur l'Angleterre cet été, au centre de Londres, petit séjour dans une nurserie un peu spéciale. Envie de douceur, et de fish and chips. Mais surtout de douceur. Scroutch scroutch... J'entends le son d'une épaisse couche.
• Bref
Maîtresse Blanche, elle, n'a pas choisi une gorgone comme nom, mais elle l'aurait fait que ça ne m'aurait pas choqué.
J'adore saisir le regard des gens, le regard est un livre ouvert, pour qui sait lire l’insaisissable. A l'inverse, rien ne m'humilie plus que les yeux d'une femme plongés dans les miens, en situation d'impuissance. C'est pourquoi j'ai toujours tendance à les fuir, à moins qu'on ne m'ordonne le contraire. Auquel cas, c'est alors un très grand plaisir contraint.
Pour autant, rien ne me berce plus que cela, quand c'est la bonne personne, où le stade de l'humiliation est dépassé, laissant place à la seule passion brute. La soumission vraie et entière, libérée et libératrice.

Allez, je me découvre sous couvert d'anonymat : Maîtresse Blanche me donne envie d'enfin arrêter de réfléchir, simplement de l'écouter, et suivre. Et subir. Mais surtout, lui donner. C'est certainement aussi pour ça que je tenais tant à la servir, elle en particulier, et pas forcément une autre.
C'est plutôt rare chez moi, désormais. Un petit coté animal blessé, ou troubadour sauvage. Ça fait très cliché, mais je ne suis moi-même qu'une accumulation de clichés antinomiques, j'ai l'impression.
Bref, si Mistress Euryale me fait partir en guerre, Maîtresse Blanche me donne envie de déposer armure et bouclier à ses pieds.
Imaginez donc un peu le problème que ce serait pour moi, seul face à elles. Je fais quoi du coup ? Bah je pars en guerre sans armure ni bouclier, et c'est bien pour ça que je me sentirais plus vulnérable que ça ne m'est supportable :-) .
Cette conclusion sur Maîtresse Blanche ne m'étonne en rien. C'est exactement ce que j'avais pressenti avant même de la rencontrer ou échanger par mail. Je me trompe sur plein de choses, mais jamais sur celles-ci.
3 - Blancheuryale, le duo
J'ai moins peur de la mafia russe que d'elles. Mais Igor ne me fait pas autant d'effet, lui.
La nuit, si je les croise dans la rue, je change de trottoir et je baisse les yeux. Même en plein jour, tiens.
Les approcher ensemble, dans le contexte ultra déséquilibré d'une séance, seul, est autant un fantasme absolu qu'un cauchemar d'humiliation réelle pour moi. Je ne pourrais même pas regarder dans leur direction si j'étais leur unique sujet d'attention commun. Je perdrais la tête. Tétanisé ! Trop de gros cerveaux face à moi, je disparais sous terre.

Le seul fait qu'elles aient eu la volonté de contracter un nom distinct pour leur duo est, en l’occurrence, révélateur. Blancheuryale. C'est effectivement un monstre à deux têtes. Un -très raffiné- monstre à deux têtes.
La comparaison qui m'amuse beaucoup est celle de Sangoku et Vegeta. Je la trouve pertinente sur beaucoup de points. Mais je ne ferai pas plus longtemps l'insulte de les comparer à des figures aussi masculines.
Le force de leur duo, et la raison pour laquelle je ne voulais pas les manquer, c'est bien qu'il y a une forte relation intime entre elles. Je n'en sais pas plus, je ne veux pas m'aventurer à employer un mot qui ne serait pas le bon, mais on sait en tout cas qu'elles ne font pas chambre à part quand elles se voient.
C'est d'ailleurs bien ce que j'ai pu ressentir lors de la soirée. C'est très fluide entre elles, on aurait dit qu'elles interagissaient entre elles comme elles auraient pu le faire si on n'était pas là. En cela, ça change bien de l'impression parfois trop "collègues de travail" que l'on peut avoir, dans une séance à plusieurs dominatrices.
Les alchimies sont fragiles et malléables, dans une soirée de cette sorte. Retirez le glaçage d'un mille-feuilles, et ce n'est plus un mille-feuilles. Pourtant, ce n'était jamais qu'un glaçage.
C'était fluide aussi entre les trois soumis, pour le très peu d'interaction qu'il y a eu entre nous. J'ai l'impression qu'il y avait une certaine considération mutuelle, sans défiance.
Elles ont vraiment l'air de s'être trouvées. J'espère de tout cœur qu'elles feront un très, très long chemin ensemble. J'adore tellement voir des personnes qui se sont trouvées, ça me fait chaud au cœur et ça gâte l'esprit. Ça donne un sens à des choses qui pourraient ne pas en avoir.
Elles sont toutes deux, comme je l'avais pressenti, très clairvoyantes et intuitives. Elles ont vu des choses très exactes.
4 - La soirée
Chacun des invités devait apporter une bouteille de champagne, en plus de la traditionnelle "offrande". J'ai alors eu une idée, ambitieux de m'attirer le bon regard amusé de celles qui allaient me faire du mal, donc me faire du bien.

Quand bien même ce n'est rien du tout, plus un clin d’œil qu'autre chose, cela faisait très longtemps que je n'avais pas ressenti l'envie de créer pour quelqu'un (mais j'ai encore une âme hein, ça va). Je dois avouer qu'elles m'ont touché. Mais pas l'une plus que l'autre, c'est intéressant.
La dernière fois que j'avais créé pour une femme, c'était un grand tableau que j'avais peint. Ça m'avait pris plusieurs dizaines d'heures de travail. Il est là, mon côté artiste désœuvré. Mais le résultat était là. Je voulais faire une surprise à ma Maîtresse. Elle était fière de moi, donc j'étais fier de moi. C'était il y a plus de trois ans maintenant.
Bref.
J'aime le processus créatif, c'est le plus malléable des vecteurs, c'est sécurisant pour moi. Bon, peut-être pas aussi sécurisant que la momification ou une bouche bien bâillonnée :-) .
Nous n'étions que trois soumis à la soirée, un soumis ayant annulé le jour même. C'est pas plus mal pour les présents, c'était plus confortable, plus intime. La soirée s'est tenue de 20 heures à minuit.
• Le premier tiers de la soirée : accueil et découverte mutuelle
Quand j'entre dans le studio et passe devant Maîtresses Blanche et Euryale, je suis encore bien trop timide et impressionné pour ne serait-ce que penser à leur baiser la main. Je me contente donc de saluer à distance.
Formalités s'en suivent : se déshabiller, patienter jusqu'à qu'on vienne me chercher.
Je n'étais pas à l'aise, j'en menais pas large. Heureusement, j'ai pu exprimer ça avec de la maladresse et une intimidation très apparente, mon naturel en l’occurrence. Lorsque je cherche à résister à tout ça, j'ai tendance à tomber dans la provocation, un espèce de mauvais brat relou, option mauvais acteur. J'en étais quand même pas loin à certains moments, j'ai l'impression.
Ça me joue parfois de mauvais tours, parce que ça montre une très mauvaise image de moi, à l'opposé de ce que je suis réellement. J'espère que ça n'a pas été trop le cas ici.
Mais Blancheuryale dégage tant de supériorité qu'il est quand même facile de s'abandonner et se laisser aller. Ça s'est vraiment fait progressivement pour moi, au long des quatre heures. Deux heures de plus, et je n'étais plus qu'un énorme cœur dénudé qui déborde de partout, mon moi le plus profond.
- Jenny et la dentelle, Jenny la pucelle
Très tôt, mes Maîtresses d'un soir ont voulu me trouver un nom. Elles ont choisi Jenny. Ça m'a amusé, parce que Jenny est l'une de mes chansons préférées de Gérald de Palmas, chanson rendant d'ailleurs hommage à une travailleuse du sexe.

C'est tout mon côté ultra expressif, facilement perturbable et impressionnable, qui leur a inspiré le terme de pucelle. Je dois dire que c'est bien trouvé, je l'avoue. Autant je me plaît à afficher un certain contrôle et une relative aisance en société ; autant dans le fond, à nu dans tous les sens du terme, je suis bien plus proche de la pucelle. Du petit toutou, aussi.
Heureusement (ou dommage ?) qu'elles ne m'ont ni entendu, ni vu, jouir. Ça amuse tout le monde, tant je suis expressif, y compris avec mon corps. Je couine, je gesticule et je ris, je ris beaucoup. La plus amusée jusqu'à présent était Mistress Lilith. Elles auraient été encore plus fières de ces comparaisons avec Jenny, la pucelle hystérique, devant ce spectacle. C'est tout à fait ça. Elles voient bien :-) .
Parfois, je fais même la prouesse de finir sur une crampe au mollet, tant je me tortille après l'orgasme. Forcément, je me tord de douleur, donc ça n'est que plus drôle à voir.
Pour compléter le tout, Maîtresse Blanche a pris l'initiative dès le début de m'habiller pour toute la soirée avec une sorte de tenue de soubrette, blanche, avec voile et dentelle. C'était très humiliant. J'ai beaucoup aimé. Pour être honnête, cette tenue me manque déjà. Ça me plaisait beaucoup de l'avoir en leur présence, et surtout de voir que ça leur plaisait autant qu'à moi. Rien que de l'écrire, j'en suis excité. J'étais presque fier, en fait. C'est la première fois que j'étais "travesti", en dehors de photos d'art SM où j'étais modèle (Virginie, si tu me lis, coucou !).
C'était tout aussi plaisant pour moi de constater qu'elles n'avaient pas de mal à composer avec mon hyper-expressivité. Maîtresse Blanche n'a pas manqué de remarquer mes tics nerveux. Certaines dominatrices n'apprécient que les soumis tout à l'opposé de mon style. D'habitude, je ne suis vraiment pas à ce point, dans le côté garçon apeuré qui ne sait pas où se mettre. Mais elles m'impressionnent vraiment beaucoup. Dès lors, tout est décuplé.
- Punitions
J'ai un corps plutôt marqué, des cicatrices ici et là, pour des raisons qu'il conviendra de taire (non, pas d'automutilation). Je suis content qu'elles n'en aient remarqué qu'une seule, et pas les autres. Mais une c'était déjà trop ! Elle est quand même bien visible. Ça s'était infecté à la cicatrisation, plusieurs mois de galère. Je n'avais jamais vu quelque chose d'aussi gore. J'aurais du avoir une infirmière à domicile, mais je faisais les soins quotidiens tout seul. Drôles de souvenirs. Ça rend plus fort, je crois.

Quand elles m'ont demandé comment je m'étais fait ça, si c'était un dinosaure, ou un dragon, j'ai répondu avec la même légèreté, leur disant que c'était un loup. Quand elles m'ont demandé de détailler l'histoire, j'ai bien du leur dire que c'était une blague. Elles n'ont pas apprécié s'être faites avoir, et ça m'a valu d'être mis au coin, à quatre pattes, pendant un moment. Je les entendais dans mon dos parler entre elles, se disant qu'elles m'avaient cru avec mon histoire de loup :-) . J'ai beaucoup ri, dans mon coin.
Quelques minutes après, la punition est levée. Je reviens vers Maîtresse Blanche, qui me demande ce que j'ai retenu de cette mise au coin. Je réponds avec un peu trop de désinvolture et d'imprécision, et ça ne manque pas, je retourne au coin. C'est à ce moment-là que j'ai compris qu'il m'allait falloir être un peu plus concentré face à elles.
- ♪ Do, ré, mi ♪
Vu que c'était la fête de la musique, et m'attendant un peu au style de domination et à l'ambiance qu'elles instaurent en duo, je m'étais préparé, au cas où, à devoir chanter une chanson. Je craignais que ce soit un des gages spéciaux de ce jour.
J'avais choisi le générique de Tom Sawyer, j'avais même prévu une petite chorégraphie :-) .
Par chance, ce n'est pas venu. Mais il y a bien eu quelque chose en rapport avec la fête de la musique.
Nous étions tous trois aligné à genoux face à elles. Chacun de nos tétons devait faire une note, lorsque pincé. Mon téton droite, do ; mon téton gauche, ré.
S'en sont suivies quelques minutes où Blancheuryale a laissé parlé son âme de musicienne. J'avoue que c'était plutôt amusant. Encore plus lorsque j'avais la chance de me faire gifler par Maîtresse Blanche pour mettre fin à la note prononcée.
- Et puis, et puis, et puis
J'ai du mal à recomposer la parfaite chronologie de ce premier tiers, je glisse des choses ici un peu en fourre-tout.

Maîtresse Blanche m'a fait l'honneur de m'insérer un plug, un rosebud. Pour ceux qui ont lu mon article sur mon séjour à Warsaw Prison, vous savez à quel point l'anal est devenue chose délicate chez moi, dans mon parcours. Mais ça s'est très bien passé, et j'ai apprécié être rempli tout le temps de la soirée. Super, donc.
Un petit regret que je garde de ce premier tiers : ne pas avoir osé renifler la chaussette noire de Maîtresse Blanche quand elle m'a fait retirer une de ses bottes. Je n'ai pas osé le faire non plus à la fin de la soirée, au moment de ranger, et mettre son vêtement dans le lave-linge. Je suis complètement possédé par les odeurs d'une femme. Trop sage, parfois.
Je retiens aussi, entre autres choses encore, ce moment au tout début de ce premier tiers de soirée, où les deux hôtes passaient leurs mains taquines sur mon corps, pour faire connaissance. Elles s'amusaient de toute l'expressivité faciale qui ça m'inspirait.
- Le sort des deux autres suppliciés
• Jacquie, l'anglophone
Je ne connais pas son vrai nom, Jacquie est le petit nom que Blancheuryale lui avait donné. Il avait apporté le dîner de la soirée pour les deux femmes de la soirée, des sushis. Ces dernières se débrouillaient pour communiquer avec lui en anglais. Mistress Euryale est la plus à l'aise en la matière, de par son expérience à l'étranger.
Il s'est très vite fait remarquer par son talent de lécheur de pieds. Dès le début de la soirée, il était à leurs pieds dénudés, à commencer le travail.
Maîtresse Blanche s'est à plusieurs reprises amusée à commenter le style de soumis qu'il lui inspirait. C'est vrai que chacun dégage un certain style, une certaine âme, sur quoi on peut rattacher des pratiques, des expériences, un profil émotionnel. Le concernant, elle voyait en lui un soumis plutôt masochiste physiquement, et typiquement du style à pouvoir rester enfermé des jours dans un cachot.

Je me souviens qu'il avait un accessoire, je crois que c'était le sien, des petites oreilles d'animal. Ça lui allait bien.
Je ne crois pas qu'il ait fait autre chose dans le premier tiers de la soirée que de lécher des pieds. Mais il a l'air de vraiment bien le faire. A tel point que c'est lui qui, quelque part, aura été à l'origine de l'orgie ci-dessous rapportée, dans le dernier tiers de la soirée.
• Julia, l'otarie-chien
Julia, là encore petit nom donné, proche de son vrai prénom. Ce que je retiens avant tout de lui, c'est la comparaison de Maîtresse Blanche, qui disait que j'étais son alter-égo. De ce que j'ai vu de lui, de ce que j'ai pu voir sur ses différents réseaux sociaux, elle a visé en plein dans le mille. J'étais assez sidéré qu'elle ait pu voir ça en quelques dizaines de minutes. Mais pas étonné non plus, les dominatrices professionnelles de cette qualité ont bien souvent ce sixième sens pour lire les gens.
J'aurais ainsi beaucoup de choses à dire sur ce qui a pu nous différencier, malgré tout, dans nos parcours respectifs (du peu que j'ai pu voir de lui à la soirée ; surtout avant, en fait), mais ce serait déplacé de m'avancer à ce point tout en restant ignorant sur qui il est. Même si moi aussi, je lis bien les gens.
Bref. Il est un soumis en appartenance de Maîtresse Blanche. Elle semble lui attribuer différents rôles d'animaux. En ce moment, c'était l'otarie.
Il a donc commencé la soirée en nous faisant un petit numéro d'otarie, ordonné par Maîtresse Blanche. C'était... un numéro d'otarie.
Aussi, il n'avait pas le droit à la parole, il ne pouvait faire que des intonations pour s'exprimer.
Après cela, je crois me souvenir que lui aussi a passé un long moments aux pieds des deux hôtes de la soirée.
• Le deuxième tiers de la soirée : prêts, feu, tirez
Je choisis ce sous-titre car, à mon sens, c'est à partir de là où la soirée a pris une dimension supérieure, chez moi en tout cas. Je ne sais plus qui de Mistress Euryale ou Maîtresse Blanche a dit que la configuration de ce genre de soirées permettait de créer une alchimie différente, plus ancrée, que des séances classiques d'une heure. Je suis d'accord avec elle.
- Une grande première pour moi : l'uro
L'uro était l'une des très rares pratiques "classiques" que je n'avais encore jamais explorée. La seule, en fait, je crois. Je comptais retourner en Écosse, voir Mistress Lilith, pour cette grande première. Elle a vraiment touché mon cœur, son urine est spéciale pour moi désormais.
Mais ça s'est fait ici, tout seul, et c'est très bien, c'est même super. Le seul truc qui me torture : je ne sais pas qui de Maîtresse Blanche ou Mistress Euryale j'ai bu l'urine. Je leur écrirais bien pour leur demander, mais je doute qu'elles se souviennent de ce détail.
Pour ce faire, nous étions, au début, tous les trois allongés sur le dos, aveuglés par une serviette nous recouvrant la tête. On savait que quelque chose se tramait, mais sans savoir exactement quoi. Même s'il était très facile de deviner rapidement, même au tout début de la soirée, avec une phrase prononcée entre elles qui ne m'avait pas échappée.

Mistress Euryale s'est mise au dessus de moi pour remplir le contenant. Quelques gouttes ont raté leur cible, et ont embrassé la serviette au-dessus de ma tête. Chose qui m'a valu une bonne érection assez prononcée. Ma première vraie de la soirée. D'habitude je pars au quart de tour pour rien, et je suis en pleine érection dès que je me déshabille avant de rejoindre la dominatrice. Mais ici, j'étais un peu tendu, et mon sommeil se fait très rare ces temps-ci, chose qui n'aide pas.
Bref, grand moment pour moi.
Elles avaient rempli une coupe avec du (vrai) champagne, et deux autres coupes avec leur nectar sucré. Il y a eu un tirage au sort pour savoir qui allait boire quoi, mais Blancheuryale avait pipé les dés, j'ai l'impression qu'un soumis n'est pas attiré par l'uro, et avait donc eu le vrai champagne.
Je me souviens très bien de l'instant où j'ai du piocher une carte avec ma bouche, dans le cadre du tirage au sort, en ayant pour obligation de regarder Maîtresse Blanche dans les yeux. Grand bonheur. Elle avait remarqué que je fuyais beaucoup du regard et m'a fait le cadeau de vouloir rectifier le tir.
J'ai donc du boire une coupe d'urine, mais de qui ?
Le goût était bien plus léger que ce à quoi je m'attendais. Soit elles l'ont coupé à l'eau, soit elles boivent beaucoup d'eau et rien d'autre, je pense. Pour autant, l'arrière-goût reste en bouche pendant de longues minutes.
Prochaine étape pour moi, en la matière : le nectar à la source.
Je suis très fier d'avoir connu cette première en leur présence, venant d'elles, ou l'une d'elle, plutôt. Ça restera en moi.
- Croix
Maîtresse Blanche m'a intimé de me positionner sur sa croix de Saint-André. J'avais une bonne vue d'ici. Je me suis appliqué à décortiquer tout son donjon. Ça me permettait d'en apprendre plus sur elle. Il est difficile de pouvoir dissocier une personne de son environnement. Les deux fonctionnent comme un couple marié. Je me demande à qui sert le pot de mass gainer qu'il y a au-dessus du placard de la cuisine. Peut-être est-il rempli d'autre chose.
Rien de plus à dire sur la croix en tant que telle, simplement que sur la fin j'avais les yeux bandés. J'avais d'ailleurs jamais connu un bandeau aussi confortable. J'adore.
Je me rends compte de plus en plus qu'avoir les yeux bandés est vraiment un petit truc super important pour moi. Je me base énormément sur l'analyse visuelle. Être privé de la vue me retourne le cerveau.
Il y a eu des moments où Blancheuryale venait me chatouiller légèrement, dans cette position. Ça, c'est vraiment un truc qui me fait éclater. Je suis tellement sensible aux chatouilles.
- La chaussette de Mistress Euryale
Lorsque j'étais encore sur cette même croix, yeux pas encore bandé, on m'a indiqué d'aller chercher les chaussettes de Mistress Euryale, qu'elle avait portées durant la journée.
Deux chaussettes, trois bouches de soumis. Je priais intérieurement pour y avoir droit.

On me demande de me fourrer une chaussette dans la bouche. Bingo.
Être bâillonné est sûrement la chose qui me fait vibrer plus que tout. Mes amies les plus proches qui me lisent ici savent pourquoi.
En plus de cela, je suis un grand fétichiste des pieds, mais surtout des chaussettes (les chaussettes légèrement plus que les pieds nus), mais aussi et surtout des odeurs de ces mêmes pieds.
Ajoutez à cela que Mistress Euryale est une femme que je respecte énormément et qui m'envoute totalement, et vous aviez le cocktail parfait pour me faire lever comme jamais. C'est ce qu'il s'est passé.
De nouveau positionné sur la croix, mon sexe se met à "convulser" d'excitation, ce qui a pour effet de soulever le petit tissu voilé au niveau de ma ceinture (j'ai ma tenue de soubrette depuis le début de la soirée).
Maîtresse Blanche ne met pas longtemps à remarquer la chose. Elle s'approche de moi, soulève le voile, et constate, très amusée. Elle comprend assez vite que c'était la chaussette qui m'avait fait tout cet effet, toujours plus amusée.
Elle me gifle alors le sexe de manière successive, c'est aussi agréable que dérangeant.
Mistress Euryale est vite mise au courant de la scène, et se plaît à mettre des poids sur mon sexe, pour tester mon érection. Un petit coup de mou, les poids trop lourds, elle a la solution. Elle pose fermement sa main sur ma bouche, renforçant le sentiment d'être bâillonné, en plus du privilège du contact physique avec elle. Là, c'est reparti direct. Rien que de l'écrire, j'ai peur de trouer mon jean, ça se lève très bien :-) . Un coup à en faire des rêves à l'avenir.
Ça peut paraître peu, mais c'est clairement l'un de mes meilleurs souvenirs de cette soirée. Ce n'était pas peu. Puis, elle avait plongé ses yeux dans les miens. J'ai encore son regard alors si expressif dans ma tête.
J'ai même eu le droit une seconde fois, quelques minutes après, à ce supplément bâillonnage de sa main ferme. Je fonds devant la puissance qu'elle dégage, à vingt centimètres de moi.
Actuellement, Mistress Euryale est certainement la plus grande arme pour l'indépendance d'Hong Kong. Elle pourra aussi se servir de moi comme chair à canon. Une chaussette dans la bouche, une mèche dans les fesses.
- Miam, du foodplay

Le foodplay est une pratique qui ne m'a jamais inspiré, ça me laisse neutre. Je ne le demanderai jamais, mais en profiterai avec un certain plaisir quand ça se présente à moi. C'était ici une première pour moi.
J'avais une gamelle, remplie de choux et de deux sushis. Maîtresse Blanche a bien écrasé le tout, avant de me donner à manger avec son pied comme support. J'aurais aimé mangé plus d'ailleurs, mais je n'osais pas délaisser son pied, même une fois nettoyé.
C'était une agréable découverte. En tout cas, typiquement le genre de pratique que je ne peux apprécier que si j'ai au moins une petite connexion avec la personne en charge.
- Le sort des deux autres suppliciés
• Jacquie, l'anglophone
Je peine plutôt à me rappeler quel a été son sort pendant ce moment de la soirée. Je sais en tout cas que lorsque j'étais moi-même installé sur le croix, avant, ou pendant ma bouche fourrée par la chaussette de Mistress Euryale, cette dernière s'était pas mal occupée de lui.
Elle lui avait bandé les yeux, et l'avait en partie encordé, notamment au niveau des organes masculins. La corde était noire.
Certainement aussi qu'elle a profité de ce moment pour jouer avec ses tétons. Il me semble qu'il avait des pinces placées sur son torse.

Je me souviens aussi que durant le foodplay, qui servait en réalité d'instant pour nous nourrir, Maîtresse Blanche n'avait encore pas manqué de remarquer à quel point il sait faire bon usage de sa langue sur des pieds.
• Julia, l'otarie-chien
Blackout. Difficile de faire attention à ce qui se passait autour de moi, quand je commençais à être très en prise avec mes propres émotions.
C'est le soumis qui a eu droit au vrai champagne, et non à l'urine, mentionné plus haut.
Je me souviens surtout qu'il avait des béquilles attachées aux bras pendant tout le long de la soirée. Quasiment sûr qu'elles lui avaient été posées dans le premier tiers, par Maîtresse Blanche. Elle l'avait fait pour le plaisir de la seconde moitié de Blancheuryale, j'étais étonné d'entendre qu'elle semblait être attirée par les hommes en béquilles.
Passé mon "hein ?", j'ai vite fait le rapprochement avec son article sur les contraintes, sus-cité, où elle dit avoir un vrai quelque chose pour les déformations du corps, y compris ses extensions. Ça correspond bien aux béquilles. La prochaine fois que je me casse le tibia, je débarque à Hong Kong et je fais une petite danse sexy devant sa porte.
• Le dernier tiers de la soirée : les plaisirs partagés
Je pense que beaucoup de soumis pourront comprendre ce que je vais dire là : en séance avec une dominatrice, quand bien même on nettoie notre porte-monnaie, on a quand même très envie qu'elle-même prenne du plaisir à notre contact, voire lui laisser un souvenir agréable.
Ici, je ne peux m'avancer pour le souvenir agréable, mais je sais en tout cas qu'elles ont pris leur pied, certes de leur propre initiative.
- Dormir aux pieds de Mistress Euryale
Juste après le foodplay, j'ai été amené à me retrouver aux pieds Mistress Euryale, en cela qu'elle m'avait indiqué de la rejoindre après que je me sois levé pour servir quelques verres, bien maladroitement.
J'ai commencé à lécher son pied avec un plaisir non dissimulé. Mais un peu tristounet de ne pas avoir eu la chance de côtoyer son pied "pur". Ce dernier avait déjà été léché de partout par d'autres langues avant moi, dans la soirée.

Ça a peut-être duré vingt minutes. A un moment, j'étais un peu fatigué, et je me suis beaucoup plu à juste rester le visage près de son pied, ou sous son pied. C'est mon côté ultra passif qui ressortait. Il faut savoir que j'ai quand même réussi à m'endormir lors de ma première momification, ça vous situe le niveau :-) .
J'aurais pu m'endormir sous ses pieds, si je m'étais laissé aller. Sentir la pression de ses pieds sur mon visage, c'est tellement sécurisant, tellement réconfortant, je ne saurais l'expliquer.
J'ai quand même fini par reprendre le travail de la langue, devinant qu'elle me voulait plus actif, quand bien même je n'arrivais pas à la cheville d'un des deux autres soumis, dans ce domaine.
Grand moment, très grand moment, ce court instant où elle frottait ses deux pieds sur mon visage. C'est humiliant et cajolant. Ça me berce. Mon grand côté petit chien qui aime rester au panier, recroquevillé.
Il en va de même quand on passe ses mains sur mon visage. Maîtresse Blanche disait que je n'aimais pas ça, c'est un peu plus complexe que cela. J'adore ça, j'en suis amoureux, en cela que ça m'humilie beaucoup.
- Le plaisir de Maîtresse Blanche
Maîtresse Blanche prenait énormément de plaisir à se faire lécher les pieds par un soumis qui le faisait très bien. A tel point que l'idée est venue pour elle de se faire plaisir avec un Magic Wand, simultanément à ce plaisir des pieds.
Mistress Euryale se chargeait alors de donner du plaisir à la première moitié de Blancheuryale avec cet instrument du malin. Détail non négligeable, tout du moins de mon point de vue, elle s'est assise sur mon visage pour ce faire.

Voilà, c'est fait. Il peut m'arriver n'importe quoi dans ma vie désormais, je m'en fiche. J'ai connu un facesitting avec une femme comme elle. Comme quoi, l'accomplissement d'une vie ne tient pas à grand chose.
J'avais le visage plongé dans sa culotte. Et quelle vue j'avais. Parfois, elle plongeait ses yeux satisfaits dans les miens, troublés. Vraiment, si je devais choisir ma mort, je voudrais que ce soit étouffé ainsi, par une femme comme elle. J'aurais pu rester des heures, coincé sous son intimité. Elle ne le voyait pas, mais j'agitais mes jambes dans tous les sens dans son dos, tellement j'avais besoin d'évacuer mon excitation.
Tout ceci n'était que plus galvanisant que j'entendais Maîtresse Blanche prendre du plaisir, et que je sentais Mistress Euryale en prendre à lui en donner.
- Le plaisir de Mistress Euryale
Après Maîtresse Blanche, était venu le tour de Mistress Euryale.
Là encore, j'ai eu le grand privilège d'être à une place privilégiée. J'étais allongé sur le dos, cuisses jointes et ramenées vers mon bassin, pour servir de dossier. Mistress Euryale avait donc le dos sur mes jambes, les fesses sur mon ventre, un pied sur mon visage.
Elle était entrain de se faire lécher un pied par le soumis doué, elle avait une télécommande en main pour envoyer des décharges électriques à un autre soumis. Maîtresse Blanche était au-dessus de moi, elle s'occupait du Magic Wand. J'étais sous sa robe, j'avais une belle vue.

Vue quand même obstruée par un pied de Mistress Euryale sur mon visage, que je tenais fermement, et que je prenais plaisir à lécher. Elle a découvert le plaisir de jouir en même temps que de faire vibrer ses cordes sadiques, en ayant loisir de donner des décharges électriques. Ça lui plaisait beaucoup.
L'Alpha female n'a pas été moins volubile que Maîtresse Blanche, quelques minutes plus tôt. La scène avait un côté très orgie. Je me sens très chanceux d'avoir pris part à ce moment si fort en émotions pour elles. Je pense que c'était l'un de ces moments rares, pas évident à recréer de toute pièce. Il y avait une spontanéité dans l'air, une passion sous le plancher.
Il faut dire aussi, quelle place j'avais, dans les deux situations. Je pouvais sentir sur moi Mistress Euryale vibrer plus fort encore que le Magic Wand. Délicieuse passivité.
- Le plaisir de Jenny la pucelle
Je rappelle que Jenny la pucelle est le petit nom qu'elles m'ont donné. Nous étions encore tous dans la position des scènes ci-dessus, à l'exception du fait que Mistress Euryale était descendue de mon corps, mais elle avait, je crois, au moins une jambe par dessus moi. En tout cas, j'étais bloqué en partie, ça je m'en souviens.

Je m'en souviens parce que Maîtresse Blanche, à un certain moment, s'est mise à me chatouiller de partout. C'est horrible, ce truc-là. Je couinais comme je peux si bien le faire, bien malgré moi. Mistress Euryale, dans le même temps, me retenait de trop me débattre. C'était tellement plaisant, cette contrainte, cette perte de contrôle. Forcément, j'ai encore eu droit aux comparaisons avec une pucelle hystérique.
Je me souviens aussi d'un moment, avant ou après les chatouilles, où Maîtresse Blanche s'est un peu attardée sur mon sexe. Elle apprécie gifler les vers. C'était tellement bon d'avoir à subir ça, coincé entre elles, sous elles. J'étais très excité.
Mais je n'ai pas oublié non plus cet instant, toujours dans la même situation, où j'ai eu la chance de subir une petite rafale de gifles de Maîtresse Blanche. J'adore les gifles. C'est humiliant, dégradant, mais dans le même temps ça me procure de l'attention.
Enfin, Maîtresse Blanche a aussi un peu joué avec mes tétons. J'ai toujours été réticent à ça, croyant que ça me dérangeait, que ça faisait trop mal. A mon grand étonnement, j'ai pris beaucoup de plaisir quand elle l'a fait. Ça me faisait du bien dans la douleur. J'avais l'impression d'expier entre ses doigts. J'aimerais explorer cela à l'avenir. Je la remercie pour cela.
Bref, belle grande sensation que celle d'être leur marionnette entravée. On ne s'en lasse pas.
- Le sort des deux autres suppliciés
• Jacquie, l'anglophone
Pauvre petite Jacquie. Je crois que j'étais sous les pieds de Mistress Euryale quand Maîtresse Blanche lui avait intimé de passer sur la croix. Elle avait enfilé des gants spéciaux, je crois. Je me demande quels étaient ces gants. Décharges électriques ? Piques ?
Dans tous les cas, ça ne l'avait pas laissé indifférent.
Je peux remercie Jacquie, je considère que c'est indirectement grâce à lui que j'ai pu prendre part à ce semblant d'orgie avec Blancheuryale et le démon nommé Magic Wand. C'est parce qu'il léchait les pieds si bien que Maîtresse Blanche avait voulu conjuguer ce plaisir à la masturbation.
Ainsi, aussi bien pendant le plaisir de Maîtresse Blanche que celui de Mistress Euryale, il était, encore et toujours, occupé à lécher leurs pieds. Pratique qu'il semble avoir élevé au rang d'art.

• Julia, l'otarie-chien
Maîtresse Blanche s'était occupée personnellement de lui, sur la croix. Je crois que j'étais encore sous les pieds de Mistress Euryale (oui, j'y ai passé du temps). Là encore, difficile pour moi de tout reporter avec exactitude et exhaustivité, mais je sais qu'elle a joué avec lui et de l'électricité. Mais je ne sais pas où était placé le récepteur. Ses organes masculins, son cou ?
C'est en tout cas avec ce récepteur fixé sur lui que par la suite, Mistress Euryale a pu se faire plaisir avec la télécommande, gratifiant ses envies sadiques, pendant qu'elle vibrait sous l'impulsion du Magic Wand, encore lui, le fameux.
- La course aux zizis !
Après ces grands plaisirs pour les hôtes de la soirée, il était temps de se quitter. Les soumis ont commencé à s'activer pour ranger et nettoyer. J'y avais mis du cœur, à ce moment-là je croyais encore en la possibilité d'entrer au service personnel de Maîtresse Blanche, je voulais faire bonne impression, meilleure impression que celle de la pucelle apeurée, maladroite et parfois désinvolte presque malgré elle.
Une fois tout nettoyé, les trois soumis ont du se mettre alignés, à genoux, devant elles. Des serviettes étaient disposées au sol, bien alignées.
Annonce : le seul qui aura le droit de jouir sera le premier à le faire.

C'était difficile pour nous trois. Je vais parler pour moi, mais entre la pression de la compétition, et la proximité des deux autres sexes à côté de moi, ça ne m'aidait pas.
Je commençais à bien m'en sortir. J'allais me décider à entrer en auto-hypnose pour tout gagner en un clin d’œil, quand je me suis fait devancé par un autre soumis, Julia, l'otarie-chien. Trop tard.
Le plus difficile pour moi n'a pas été de ne pas jouir, mais le fait de ne pas recevoir l'attention et les petites caresses que le vainqueur a reçu. Petit attention whore que je suis, ça me fait baver :-) .
5 - Après la soirée, vient la chance du retardataire
Après la soirée, je me suis retrouvé seul face à elles. Les deux autres soumis étaient déjà partis, alors que moi je finissais de prendre ma douche. Douche que j'ai failli ne pas prendre, ayant hésité à le faire chez moi. J'estime donc avoir eu de la chance.
Tout rhabillé, je sors de la salle de bain pour les saluer avant de partir. J'ai l'impression qu'elles étaient plutôt amusées de me voir habillé, après ces quatre heures.
C'est vrai qu'avec mes vêtements, mes lunettes, je renvoie une image très différente que quand je suis nu. Ceux qui m'ont vu comprennent.
Ça retranscrit bien la dualité dans ma construction. Aujourd'hui encore, je ne sais pas si je veux devenir punk à chien en Thaïlande ou président de la République. J'imagine que je finirai en étant ni l'un, ni l'autre.
Elles étaient assises côte à côte. Là, elles me tendent chacune un de leurs pieds. Maîtresse Blanche s'amuse de moi, demandant quel pied vais-je oser embrasser en premier, et donc quelle est celle que je délaisserai. Typiquement le truc que je suis incapable de faire : faire un choix aux dépens de quelqu'un d'autre que moi-même !
Tout fier que j'étais alors d'avoir la parade, en embrassant leurs pieds respectifs simultanément, sans ne délaisser personne. Pas bête, la bête !

Mistress Euryale dit alors qu'elle pensait que j'étais pas loin de pleurer, durant la soirée, tellement je paraissais troublé. Maîtresse Blanche désapprouve. 10 points pour Maîtresse Blanche !
J'étais effectivement très émoustillé, très facilement atteignable, mais jamais de la vie je n'ai été proche de pleurer.
Elles se disent alors qu'il serait facile pour elles de me faire pleurer, si vraiment elles le voulaient et qu'elles s'y mettaient.
Je profite de ce moment pour leur avouer, non sans balbutier, troublé que j'étais, que c'est justement parce que j'avais peur d'elles, ensemble, que j'avais voulu les voir en soirée et non pas seul en séance. C'est peut-être cette confidence qui m'a donné la chance de subir quelques-uns de leurs abus pendant encore une vingtaine de minutes après ça.
Je pense qu'elles n'aimeraient pas lire ça (ou elles s'en ficheraient royalement plutôt), mais moi je trouve qu'elles se surestiment peut-être en considérant qu'à deux, elles pourraient me faire pleurer facilement (sans douleur physique, j'entends). Ma fantaisie et mon hypersensibilité à tous niveaux cachent aussi un certain mental duquel il est difficile de me déloger, quand je décide d'y aller.
La seule fois où j'ai pleuré en séance, craqué mentalement, c'était à Warsaw Prison. Et elle avait du y mettre les moyens, en plus de l'épuisement et la fatigue d'un séjour de 96h. Avoir pleuré sans aucune douleur physique, clairement l'un de mes plus beaux souvenirs.
Bon, du coup je ne cache pas que craquer face à elles serait quelque chose de fou. D'autant plus que je pars du principe qu'elles n'y arriveraient pas, donc en plus j'aurais la honte d'avoir eu tort ! Aussi, je me demande ce qui les rend si confiantes à ce sujet.
• "Ah, on dirait qu'il y a une tâche, là"
J'étais toujours à genoux face à elles, alors que Maîtresse Blanche m'expliquait quel chemin suivre pour sortir la poubelle, en sortant. Mistress Euryale semblait se faire une joie de me déconcentrer en agitant ses pieds devant moi et sur ma main droite. Ça me rendait fou, je pétais un câble. C'est typiquement le genre de scène qui me reste en tête pendant des semaines. Il m'en faut peu, parfois. Mais tout se passe dans la tête dans ces situations-là, et c'est tellement plaisant, et puissant.
Puis, grand génie que je suis, je leur fait remarquer qu'il y a une tâche sur le sol. J'étais loin de penser que ça allait provoquer tout ce qui va suivre. Bon, je dois avouer que je ne regrette pas.
Je me retrouve alors vite à devoir nettoyer la tâche, avec une éponge et à la force du bras. Mais impossible à faire partir. Peut-être que ça n'était pas une tâche finalement, mais un motif de l'imitation parquet.
J'étais affalé sur le sol pour effectuer ma tâche. Ma situation désespérée semblait les amuser. Mistress Euryale ne manquait toujours pas de me déconcentrer avec ses si jolis pieds. Sans parler de tous leurs commentaires à mon égard.

C'était avant qu'elles ne se lèvent pour me faire galérer encore plus. Elles plantent leurs pieds sur moi, sur mes jambes et mon corps. Et je frotte, et je frotte. Quelle situation.
Ici, j'étais tout habillé, même avec mes petites lunettes, qui me protègent en partie de leur regard. Donc l'humiliation et l'impuissance ressentie était différente que celle qui me ferait disparaître si j'étais nu et exposé à elles, en contexte de séance classique. Mais tout de même. Quel instant. Je ne voudrais pas l'oublier même si j'étais payé pour. Un de ces souvenirs qui ne se vend pas.
Ça a duré un moment. Ça aurait pu durer toute la nuit que je n'aurais même pas arrêté de frotter, pas avec elles à côté.
Ça s'est même terminé par un petit moment de trampling, ventre face au sol. Mon blouson en cuir est plutôt confortable. C'était quand même un sacré privilège que de sentir le poids de leur corps sur moi.
En voulant me relever après tout ça, je fais cette fois-ci une vraie tâche, à cause du frottement de mes chaussures. Acte 2, je dois frotter ça. Cette fois-ci, ça part plutôt bien. Mais comme pour l'acte 1, impossible de faire fi de leur présence et de leurs commentaires à mon égard.
C'était vraiment un très beau moment, dont je me souviendrai longtemps. C'est l'intimité de la scène qui fait la différence. J'en viens à me demander si je ne devrais pas finalement oser, et venir les voir en duo. Ce serait quelque chose. Si elles m'ont vu très perturbé et plein de tics nerveux pendant la soirée, là ce serait encore autre chose.
Au moment où j'écris, j'ai encore mal aux côtes, à gauche. Quel plaisir.
Je bloque 30 secondes devant la porte, je n'arrive pas à l'ouvrir. Les savoir derrière moi à moins d'un mètre me mettait une énorme pression, je n'arrivais plus à réfléchir. Elles me font tellement peur quand elles sont ensemble, c'est dingue.
Bref, j'ai été fidèle à mon côté boulet :-) .
Après avoir déposé les poubelles là où il fallait (le gage du dernier partant), je me suis dirigé vers le McDonald's le plus proche, en prenant soin de contourner les attroupements de foule (c'était la fête de la musique). C'est mon côté sauvage, j'ai tendance à devenir très incivilisé quand il y a trop de monde dans mes pattes, et c'était pas le bon soir pour m'embrouiller avec un type bourré. Je voulais rester calme et finir cet article sous le coup de mes émotions. Écrire sans trop réfléchir, quitte à regretter un excès de transparence par la suite.
Bref, le hamburger était bon ! La jouissance gustative, à défaut de la jouissance sexuelle.
C'est la première fois pour moi que je ressors d'une visite à une dominatrice professionnelle sans avoir joui. C'est bien plus supportable, voire agréable, que je ne l'aurais pensé.
6 - Mistress Euryale vole, je l'avais bien dit
J’ai appris que Mistress Euryale allait ouvrir un donjon à Hong Kong, en septembre. De mon point de vue très auto-centré, comme l’est tout ce blog, ça n’est qu’une raison de plus pour envisager ce voyage intercontinental. Ceci, car je ne doute pas que son lieu aura une empreinte certainement bien maîtrisée, et à son image.

J’ai aussi appris en cet été 2019 qu'elle apprenait actuellement à piloter un hélicoptère. Ça m'a beaucoup amusé, moi qui me rappelle très bien de ce que j'ai écrit en début d'article.
Ainsi, on pensera à Caroline Munro dans L'Espion qui m'aimait, de 1977.
Avec ça, elle aura aussi de quoi pousser le scénario du kidnapping à un tout autre niveau si elle le désire !
7 - Pour conclure
Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif.
C'est ce qui me vient à l'esprit quand je pense à elles. Tout de même, je ne peux pas dire que je regrette d'avoir bu. Visiteurs, vous êtes prévenus.
J'ai terminé cet article en deux fois, à mon retour de soirée. J'ai fait une sieste de quelques heures entre temps. Devinez de qui j'ai rêvé ? Non, je ne plaisante pas. J'ai rêvé d'elles.
