BDSAIME
Mon expérience avec... Maîtresse Blanche
Maîtresse Blanche est une dominatrice professionnelle basée en région parisienne. Cliquez ici pour visiter son site internet. J'ai eu la chance de vivre une expérience de 24 heures environ sous son contrôle.

I - Introduction
Cet article est mon préféré sur ce blog, jusqu’à présent.
Je suis un grand fan de Maîtresse Blanche, sinon un admirateur, plus vraiment secret. J’ai bien essayé d’y remédier depuis toute une année, mais rien n’y fait. Je ne sais quoi dire à un rêve qui refuse de partir.

Espagne, Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Italie, Roumanie, République Tchèque, Hongrie, Grèce, Serbie. Autant de nouveaux pays rien qu’en Europe pour mon site où j’avais trouvé au moins une expérience qui m’intéressait, mais j’ai préféré juste revoir Maîtresse Blanche, alors même que je la connaissais déjà. Je n’avais pas anticipé cette donnée-là au moment de la création de ce blog : avoir très envie de revoir quelqu’un, voire ne plus bouger. Je me croyais vacciné (quelle naïveté !).
J’ai fini par céder, et ai accepté de privilégier le cerveau situé à gauche de ma poitrine à celui qui se trouve plus haut. J'ai rarement ce courage-là, pourtant. Il faut croire que Maîtresse Blanche me rend valeureux.
Je commence à écrire cet article en pleine nuit, plusieurs mois avant la rencontre. Je viens de me réveiller après avoir fait un rêve impliquant Maîtresse Blanche. Un de plus.
La semaine d'avant j'avais fait un autre rêve où Mistress Euryale était également présente. Nous dînions dans un logement qui m'était inconnu. Plus que le service du dîner, j'assurais aussi leur divertissement, le plus souvent à mes dépens. J'avais en permanence une envie monstre de me cacher sous la table, elles ne cessaient de commenter toutes mes réactions et attitudes, écrasé que j'étais par leur présence.

Je me dois d'ailleurs de rendre hommage à Mistress Euryale, qui a été à l'origine de certains de mes derniers articles. J'ai écrit pourquoi le masochisme, inspiré par ce monologue de Bob Flanagan, découvert sur son site, qui m'a bouleversé à la première écoute. Mon article sur les clips Femdom a été rédigé après avoir acheté une de ses vidéos, portant sur mon thème favori en la matière (et sa vidéo est très chouette). Enfin, sous les pieds de cette femme est une version réécrite, fantasmée, du moment que j'avais passé sous ses pieds l'année dernière, auquel je repense encore régulièrement.
Aussi, le seul fait de l'avoir lue sur son blog l'an dernier, et avoir lu d'autres choses sur son site, m'a donné plus confiance en moi s'agissant de l'expression de ma sensibilité, avec laquelle j'ai toujours eu du mal à composer, jamais très doué pour gérer les curseurs. J'ai ainsi commencé à écrire juste pour le plaisir, pour moi, des textes plus ou moins inspirés, certains ici publiés et d'autres non.
Tout avait commencé quelques jours après la soirée de l'année dernière, où mon article n'avait pas suffi à évacuer mes émotions. Je me suis alors surpris à imaginer un petit texte chanté sur Mistress Euryale, un peu sous la forme d'une chansonnette humoristique. Le rythme et les rimes étaient venus d'eux mêmes, je n'avais même pas cherché à créer quelque chose à la base. Mais j'ai fini par écrire ces paroles, ne serait-ce que pour ne pas les oublier. Après mes études, j'apprendrai à jouer de la guitare, et je me ferai plaisir avec tout ça.
• Ce qui a changé depuis la dernière fois
Je disais justement dans mon article sur la soirée avec Maîtresses Blanche et Euryale que ça faisait plusieurs années que des personnes ne m’avaient pas touché ni inspiré autant. Sans entrer dans les détails, je peux dire un an plus tard que cette rencontre (mais surtout ce que j’en ai fait) m’a un peu plus aligné avec l’expression de mes émotions et sentiments. Je ne pense pas seulement à ce que je viens d'écrire ci-haut, mais aussi à d'autres choses, moins explicites, mais tout aussi prenantes chez moi.

Sans modèle, sans attaches autres que celles qu’une femme entendra me poser aux poignets, et sans plus de repères que ceux encrés à mon corps, il m’est utile d’observer des femmes plus grandes que moi. Je les laisse me pénétrer, au moins métaphoriquement, et je me construis là-dessus. J’aime ça, c’est ma croisière, et à défaut de l’avoir complètement choisie, je l’accepte.
C’est plaisant, constater que les rencontres avec des dominatrices peuvent très bien aller au-delà du plaisir sexuel ou sexualisé. C’est en tout cas comme ça que je les vis et tout l’intérêt que j’y vois. C’est aussi une donnée à prendre en compte pour comprendre toute l’implication émotionnelle qui ressort certainement de ces articles sur mes séances. Une sélection affinée me fait en effet rencontrer des femmes dont je peux m’inspirer. J’aime voir des femmes, avant même des dominatrices. Le contexte privilégié d’une séance fait qu’on accède à une intimité, voire une connexion forte, très rapidement, difficile à retrouver dans une telle intensité dans d’autres contextes. Cette intimité est nourrissante.

Une intimité toutefois combinée à une distance bienheureuse, et c’est en cela que ces rapports sont assez uniques : toute la dimension de construction du personnage dans leur activité permet d’y apposer librement nos projections.
Ce personnage vit par lui-même, mais aussi et surtout à travers nos propres perceptions. La personne que je rencontre est alors devenue plus qu’une femme, au moins pour l’instant passé avec elle. Elle devient, en plus d’elle-même, ce que je demande secrètement, ce que je n’ai jamais eu ou ce que je ne suis pas.
Du bout de leurs ongles soignés, ces femmes-là remplissent ma petite caisse à outils, sans forcément le remarquer. Elles me font don de nouvelles pièces pour travailler sur ma petite voiture, trop longtemps restée accidentée sur le bas-côté.
"Vroum vroum ! Tut tut ! Faites place au retardataire, z’arriiiive !"

Autre changement dont Maîtresse Blanche est (en partie) à l'origine, j’ai été contraint d’abandonner les comptes des dommes pros sur les réseaux sociaux. Je n’y passe plus qu’en apnée, récupérer des photos pour mes articles, et encore, seulement quand j'en ai le courage et que le site internet ne suffit pas.
J’avais, avant ça, commencé par masquer les comptes des personnes qui m'inspiraient un peu trop. Je n’arrive pas à encaisser la vue non sollicitée de certaines photos ou commentaires de ces personnes, de manière aussi brute et directe, qui derrière me resteront dans la tête. Je préfère le site internet, où l'information est plus maîtrisée et distante, sans interaction apparente. Le problème majeur ici est que je rate certainement des opportunités pour offrir mon aide ou candidater à des choses ponctuelles, que ces femmes ne posteront que sur leurs réseaux sociaux... L'éternel exclu !
Tout me transperce, je me fatigue. Si je devais être une carte Pokémon, j’aurais des points de vie négatifs. Aussi, je dois me rendre à l’évidence : plusieurs kilos de muscle en plus ne m'auront pas rendu moins perméable à ce monde. Quelle déception.

Je revis déjà certains moments intenses plusieurs mois ou années après qu’ils aient eu lieu, parfois malgré moi, et ajouter de la matière première à ça fait que je ne m’en sors plus. Ça me stimule trop et je n’arrive pas à le gérer.
L’un de mes écueils a toujours été que je donne trop de crédit à ce que je peux imaginer, allant parfois jusqu’à me dispenser de la réalité. Comment expliquer à Maîtresse Blanche, qui m’a vu seulement deux fois en l’espace d’un an, que j’ai déjà vécu mille aventures avec elle.
Je suppose que ça lui donnera au moins une bonne raison de sortir les contentions.
• L’interview de Maîtresse Blanche
Vous pouvez la lire ici.
Ohlala, j’étais tellement fier de l’interviewer ! C’était aussi une grande première pour mon blog. J’étais venu à pied, en janvier, handicapé par la grève qui faisait rage à Paris. Plus d’une heure de marche pour venir. Il pleuvait pour le retour. Jamais une heure de marche sous la pluie ne m’avait parue si agréable. Je me suis même fait interpeler dans la rue par un automobiliste, me félicitant pour mon sourire. Jamais je n'aurais pensé qu’une telle chose pouvait arriver, pas à moi.

Quelque chose qui indique bien à quel point Maîtresse Blanche me touche particulièrement, je me souviens m’être senti tellement flatté lorsque j’ai compris qu’elle avait disposé, avant mon arrivée, un coussin au sol pour moi. Ma place pour m’asseoir et mener l’interview. Le seul fait qu’elle ait pensé à moi, même seulement pour trois secondes, avant que j’arrive, m’a fait tellement plaisir !
Ce n’était alors pas un simple coussin, mais un petit nuage, le mien. En plus, j'avais mis mon pull préféré.

C’est une femme passionnée avec la tête pleine, j’étais content d’avoir ramené du contenu de qualité pour mon blogichou chéri, c’était bien le but de cet entretien. Elle m’a aussi appris un nouveau mot : tropisme (mais sur le coup j’ai fait mine d’avoir compris !). Je vais essayer de le replacer dans cet article, mais ce n’est pas facile, je ne suis pas sûr de bien maîtriser son emploi. Une chose est sûre en revanche, du vocabulaire nouveau n'est pas la seule chose que j'aurais à apprendre de Maîtresse Blanche.
C’était parfois difficile de taire mon envie d’interagir avec elle, en réponse à ce qu’elle disait. Par moment, je sentais bien que mes interventions la sortaient de ses pensées. Mince alors, je regrettais à chaque fois.
Une fois rentré chez moi, j'ai cherché s'il existait des guides sur le baise-main, ou des tutoriels vidéo, mais je n'ai rien trouvé. Ignorant en la matière, je ne savais pas qu'il ne fallait pas réellement embrasser la main, ni même regarder dans les yeux ! Maîtresse Blanche n'avait pas manqué de me le faire remarquer.
Il n’y avait pas meilleure première expérience possible pour moi et ces interviews de dominatrices que j’aimerais continuer à réaliser. Parfois limitées par les frontières de leur personnage dans leur expression publique, elles renferment bien des choses intéressantes.
• Ne pas savoir quelle expérience m’attend
J’écris cette introduction ainsi que la partie du dessous sur Maîtresse Blanche plusieurs mois environ avant mon expérience. Une première particulièrement excitante pour moi dans ces rencontres avec des dominatrices professionnelles : je ne sais pas ce qui m’attend, je ne sais pas combien de temps l’expérience va durer.
Maîtresse Blanche m’a simplement indiqué de bloquer 24 heures de mon temps, mais pas pour autant synonyme d’une expérience de 24 heures. C’est intellectuellement très excitant pour moi de voyager en terre inconnue. Je signe sans savoir exactement à quoi je m’engage. Je me jette tête la première, sans savoir quand la récupérerai-je.

Cette configuration à l’aveugle s’imposait à moi. Je ne parviens pas à m’imaginer face à Maîtresse Blanche sans lui donner autant de liberté que possible, aussi bien dans le fond que dans la forme. Elle sera la peintre, et moi sa toile.
Alors, ça y est, les mails ont été échangés, mon approche et mes limités explicitées, et je me retrouve plusieurs mois avant mon châtiment, impatient et rêveur. Mes expériences ici contées nourrissent ma vie intellectuelle et sexuelle plusieurs semaines avant et après la date en question. Je pourrais même parler en mois, parfois.
Le délai d’avant-rencontre me permet aussi de me retrouver avec moi-même, faire un petit point sur mon parcours, mes lacunes, mes perspectives. Comme le boxeur avant d’entrer sur le ring, je me jauge dans le miroir. Certes, le combat est truqué : je me couche au premier round, Maîtresse Blanche victorieuse par K.O. Cet affrontement arrangé, j’en sortirai vaincu, mais pas perdant. Battant, être battu ne fait que me donner plus de sens.
Je pense qu’il est parfois de notre propre responsabilité de rendre un moment spécial. Je fais ce qu’il faut pour, avec cette anticipation, supérieure encore aux autres fois sur ce blog. Je ne cache pas que j’ai envie de vivre quelque chose de spécial avec Maîtresse Blanche, au moins une fois. Je me consolerai ensuite en me disant qu’elle m’aura regardé, au moins une fois.
II - Maîtresse Blanche
J’ai déjà présenté mes ressentis généraux sur elle dans mon article où je l’avais rencontrée pour la première fois, dans une soirée privée avec deux autres collègues soumis.
L’univers qu’elle s’est construit est plutôt teinté de mystère. Du moins, il est bien plus dans la suggestion que dans la démonstration. Suggestion dans la sobriété de son site internet actuel, dans la rareté de ses mots pour parler d’elle, aussi bien que dans les prises de vue qu’elle expose. Dans toute sa communication, elle se plaît généralement à laisser supposer plus qu’elle ne cherche à montrer. Ainsi, la seule chose qu'elle me laisse m'approprier à son sujet est ma propre vulnérabilité.

J’aime beaucoup la manière dont elle parle d’elle-même sur son site. C’est très succin et pourtant complet, un talent qui m’est étranger. On devine aussi qu’elle se serait bien passée de tous ces éléments de communication si elle le pouvait.
Par ailleurs, difficile de ne pas remarquer son appétence pour le noir et blanc. Moi qui suis extrêmement visuel, je me demande dans quelle mesure ça ne m’a pas incité, même inconsciemment, à projeter plus de gravité sur son personnage. Tel Isaac Newton, je me sens inlassablement attiré par la gravité.
Elle m’inspire des choses que je n’ai pas et n’aurai jamais, ou des choses que je n’arrive pas à saisir. Aussi, elle m’apparaît tellement forte, stable. Si elle était une lionne, je serais un quart de lionceau. Je suis alors tout naturellement attiré par ce profil et cherche à m’y abriter par temps de pluie, ou me poser près d’elle quand il fait soleil.
Je la vois avec des épaules si larges que j’aurais la place pour y faire des tours en karting. Je mets un casque parce que je suis beaucoup moins rebelle que j’aime m’en donner l’air, mais je n’en aurais même pas besoin, tant elle m’inspire également un sentiment de sécurité.

Je ressens quelque chose au contact de Maîtresse Blanche que je ne ressens pas forcément pour d’autres personnes. Ça va d’ailleurs au-delà de son personnage, en l’occurrence. En cela qu’elle me fait peur, elle m’impressionne, dans le sens où je n’arrive pas du tout à la lire. Si beaucoup de gens devaient être horizontaux ou verticaux, elle serait une diagonale. Mais le pire c’est qu’on dirait qu’elle ne cherche même pas à en être une. Mon GPS affiche alors une langue inconnue, et je me sens dépassé sur mes quatre petites roues.
Maîtresse Blanche me laisse avec un énorme point d’interrogation dans le casque, quand j’essaye de comprendre son circuit, faire mes suppositions habituelles, et décrypter des pensées derrière leur expression.

Ce flou à son sujet tend à me soumettre complètement à la femme, avant même la dominatrice, de manière très innée. Elle m’évoque réellement un fort sentiment d’infériorité. C’est notamment pour cela que je veux vivre une longue et intense expérience en ses mains, comme un arrêt aux stands contraint et forcé, attiré par la force de sa gravité.
Je n’ai pas à mettre en place la perte de contrôle, comme je dois parfois le faire en début séance, intellectualiser ce lâcher-prise pour être capable de vraiment me laisser aller. Avec elle, cet état s’impose à moi. C’est un ressenti assez spécial que je n’avais pas connu dans une telle intensité avant elle. Je sentais déjà cet effet-là sur moi avant même de l’avoir rencontrée, et je me rends compte aujourd’hui que ça colle parfaitement à certaines choses que j’écrivais sur elle l’an dernier.
Bref, mon cerveau déconnecte complètement quand je suis à moins de cinq mètres d’elle, pour le meilleur comme pour le pire. Au rang du pire, je pense notamment à mon élocution pendant son interview. Ou bien forcer pour essayer d'ouvrir un lave-linge que je pensais être un frigo. Elle donne en tout cas un nouveau relief à ma soumission. Je pense que ça paraît exagéré écrit ainsi, mais je ne peux faire que mieux cela : c’est ce que je ressens.

Je serais certes bien capable de casser ces constructions mentales si je le voulais, rééquilibrer ce rapport vécu en moi, mais je n’en ai aucune envie. Je suis l’enfant fan de basket-ball, un poster géant de Michael Jordan dans sa chambre, il n’y a aucun intérêt à arracher cette photographie. J’ai encore besoin de magie dans ma vie, pourquoi pas jusqu’à sa fin. Sinon, à quoi bon.
Je veux être la poupée de porcelaine qu’elle dépoussière, fait sienne et met sous clé dans sa vitrine. Je ne pourrai m’enfuir, pas plus que je ne le voudrai. Elle me regardera alors, yeux satisfaits. Punition ou protection, je me refuse à statuer et l’en laisserai seule juge.
Mince, je crois que Maîtresse Blanche est ma magicienne préférée.
• Maîtresse Blanche, personnages et personnalités
Tout ce qui suit à partir de maintenant aura été écrit au retour de mon expérience.
J’y reviendrai par la suite, Maîtresse Blanche a explicitement enfilé deux rôles différents dans ce stage : Nurse Blanche (ou Nanny Blanche), et celle que j’appellerai la rééducatrice. J’ai vu qu’elle avait changé la petite plaque sur sa blouse par rapport à la veille, mais très vite j’ai eu les yeux bandés et je n’ai pas pu la lire.
J’ai eu la sensation que Maîtresse Blanche se sert de ces personnages-là pour exprimer différentes parties de sa personnalité. Il en ressort alors une spontanéité, une présence sans filtre, qui tranche avec la conception habituelle d’un personnage dans ce genre de scénario, où le personnage est souvent joué, et où la personne s’efforce de remplir le costume tel qu’il aura été dessiné. Mais ici, ce n’est pas Maîtresse Blanche qui épouse un personnage, c’est ce dernier qui s’adapte à elle. Il faudrait donc presque parler de personnalité, plutôt que de personnage. C’est en tout cas le sentiment qu’elle m’a laissé.

Spontanée, directe et sans complexe, je l’ai vue Nanny, se déhancher très légèrement, pleine de fantaisie, au rythme d’une comptine pour enfant quand elle s’occupait de moi ; je l’ai vue rééducatrice bien plus rigide, se permettant d’ignorer tout bonnement certaines de mes réactions lancées à son égard.
Si elle fera évidemment l’effort de faire coïncider le personnage qu’elle aura choisi avec la situation, j’ai l’impression qu’elle restera toujours elle-même en toute circonstance, et que ce personnage ne sera alors qu’un vecteur de luxe lui permettant de s’exprimer telle qu’elle est de la plus cohérente des manières. Combiné à la créativité dont elle sait faire preuve et la spontanéité qu’elle veille à conserver, une même situation avec elle ne sera jamais la même que la fois précédente.
Je trouve Maîtresse Blanche très talentueuse, son naturel dans l’action et sa faculté à rebondir sur un imprévu, une difficulté, la rend intouchable pour un soumis de mon profil. Elle ne me laisse rien à interpréter par moi-même, rien à analyser malgré moi. Elle me garde reclus, prisonnier mentalement, à distance et à la fois si proche d’elle. Elle trouve le moyen d’être dans le contrôle permanent de la situation justement en assumant parfois ne plus l’avoir, elle élimine alors toute brèche dans laquelle je pourrais m’engouffrer. Ce n’est ni un plaisir, ni volontaire, mais j’ai trop souvent tendance à remarquer des petits détails susceptibles de m’éloigner de ma position où je dois lâcher le contrôle. Maîtresse Blanche rend cela impossible, je me sens alors plus soumis que jamais à son contact, et j’adore cela.
Une fois de plus, elle m’impressionne autant comme professionnelle que comme femme. Ses manières de faire trahissent une personne passionnée par ce qu’elle fait, qui a beaucoup réfléchi et travaillé sur son sujet.
III - Début du stage à la GNC : Gynarchic Nurse Clinic
Je commence à rédiger après être resté vingt-quatre heures complètes dans mon lit, chez moi. J'ai dormi, mais aussi passer de nombreuses heures à revivre certains moments en somnolant, par pure gourmandise. Mais vient toujours le moment où il faut se remettre à vivre, et sortir de sa tête. Je ne pourrai pas tout développer jusque dans le dernier des détails, l'article serait bien trop long.
Très vite, j'ai qualifié ce stage d'expérience la plus authentique que j'ai pu connaître jusqu'à présent. Notamment parce que Maîtresse Blanche, devenue Nurse, ou Nanny, a fait de moi, pour la première fois, un véritable Adult Baby. J'ai touché à une honte décomplexée, à tel point que ce n'était plus qu'un plaisir brut, celui de la régression, celui de la transgression. Même si j'avais coutume de dire que j'étais uniquement Diaper Lover, et non Adult Baby, une part de moi sentait bien que c'était surtout une question de lâcher-prise, et de bonne personne en face de moi.
J'ai complètement lâché prise avec Nurse Blanche.
• Découverte à l'aveugle
- Le chemin vers Nurse Blanche
Le début de mon stage a, en quelque sorte, commencé dans les transports en commun. J'ai reçu un message de Maîtresse Blanche me disant, entre autres, que j'allais être privé de la parole pendant toute la durée de notre rencontre. Je ne m'y attendais pas, j'ai donc adoré recevoir ces directives. Parfois je m'agace moi-même à toujours chercher à anticiper les choses, surtout que j'y arrive parfois. Me faire surprendre ainsi m'a vraiment ravi. J'étais alors, déjà, tellement fébrile. Cela faisait si longtemps que j'attendais ce moment, que ressentir déjà un contrôle d'elle sur moi m'a mis les larmes aux yeux, tant d'émotion.

J’arrive près de chez elle, nous sommes en fin de soirée. Je me recoiffe rapidement. Je me soucie de la validation de Maîtresse Blanche comme si j’étais né le matin même. Je m’en soucie même un peu trop à mon goût. Dans ses mails de réponse, l’ombre d’un mot serait capable de me blesser. La porcelaine. Par contre, j’adore quand elle m’écrit : « Parfait ». Doux reflets de moi-même dans sa vitrine.
J'applique les instructions que je venais de recevoir par message, je délaisse alors chaussures et vêtements, me bande les yeux, avant de frapper à la porte derrière laquelle Maîtresse Blanche se trouve. En plus de mes vêtements, j'abandonne aussi le meilleur de moi-même, fruit de mon courage. Je me présenterai alors face à Maîtresse Blanche, aveugle, nu, blessé et brut, accompagné seulement du pire de ce que je suis, toutes ces choses que je n’ai pas choisies.
Pour les heures à venir, Maîtresse Blanche va aimer ce pire de moi-même bien mieux que je ne suis capable de le faire. C'est aussi en cela que l'activité qu'elle mène est si précieuse.
- Jeux bandés
J’entends la porte s'ouvrir devant moi. Yeux bandés, je sens mon corps se raidir, je me courbe, j'ai tellement peur. Ne plus avoir la vue me déstabilise beaucoup, je ne peux plus rien analyser, je n’ai plus grand-chose auquel me rattacher. Il y a bien les sons, mais elle peut très bien les contrôler sans que je m’en aperçoive. Le sentiment d’impuissance est d’autant plus important que je ne connais rien du lieu où je me trouve.
Maîtresse Blanche me fait entrer, puis fait rapidement connaissance avec mon corps. Elle pose ensuite un collier de cuir autour de mon cou, exactement de la manière dont je le rêve depuis plus d’un an. J’aime la symbolique de ce lien omniprésent sur ma peau.

En séance, je ne m’adresse jamais à une dominatrice professionnelle en disant « Maîtresse », sauf quand j’y suis directement intimé. En effet, je trouve cela surfait, je n’y crois pas moi-même. Ce mot est, pour moi, trop fort pour être utilisé dans un tel contexte. J’ai l’impression de manquer de considération pour moi-même quand je me range à ce point, sémantiquement, derrière une femme que je ne connais pas vraiment.
C’est différent avec Maîtresse Blanche. Je lui aurais servi du « Maîtresse » dans toutes les langues que je connais si j’avais eu la parole. Je voulais être sien, totalement et jusqu’au bout. Je voulais, en tout cas, me sentir sien, et y croire plus encore qu’en moi-même. Tant pis si cela ne devait être que pleine simulation, parce que cela aurait été ma plus belle de toutes. Puis, après tout, qu’est-ce qu’une simulation complète, sinon une réalité partielle. Une réalité partielle, c’est déjà ça.
Outre le collier, je suis également équipé d’une solide érection, l’appréhension ressentie face à elle suffit en effet à mon plaisir. Pendant quelques minutes, elle va s’amuser de ma vulnérabilité et me gifler le sexe, gonflé de peur, à intervalles plus ou moins réguliers. Aucun mot n’est encore prononcé de son côté. Je n’entends que le soufflement de ses sourires discrets. J’aime beaucoup ce jeu-là avec elle, dans le sens où ça me dérange beaucoup ! J’avais déjà deviné, l’an dernier, qu’elle affectionnait beaucoup ces gifles : cela avait été son premier réflexe à la découverte de mon sexe en érection.

De cette gifle, le coup en lui-même ne fait pas vraiment mal, mais c’est l’anticipation que j’en ai qui me retourne complètement. Les détails me rendent alors fou : un grincement de parquet, la sensation d’un corps qui bouge devant moi, d’une main qui transperce l'air, et j’ai tellement peur du choc qui guette. Je gémis alors, je couine, parce que je suis plutôt vocal comme soumis. Ne pas pouvoir échapper à un coup qu’on sait approcher, quelle horreur.
Dans ces salves de gifles sont venues se glisser quelques caresses tranquilles sur mes parties qui, au final, ne me faisaient que craindre encore plus la prochaine fournée claquante.
Plus que de la savoir s’amuser de ma détresse, mon plaisir dans ces premiers instants venait aussi de l’intensité de ces retrouvailles. Plus d’un an que je voulais me retrouver aux mains de cette femme-là en particulier. L’entrée en matière est immédiate et si forte : sans parole, je lui suis déjà soumis. Sans la vue, je le suis déjà acquis. Mon érection ne faisait que trahir l’état d’émerveillement intellectuel, émotionnel, dans lequel j’étais. Cet instant que j’étais en train de vivre était comme dans mes rêves, à la différence près que cette fois-ci, ça n’en était pas un. Je percevais les vibrations de son corps à travers mes yeux bandés, je sentais son souffle frais sur mon visage.
J’étais bel et bien face à Maîtresse Blanche, et déjà dominé par l’incertitude totale des prochaines heures. J’étais perdu et j’adore cela, j’étais perdu en Maîtresse Blanche et j’ai rêvé de cela. Elle me fourre en bouche ce que je comprendrai plus tard être une tétine qui couine lorsque mordue. Elle sera alors mon seul moyen de communication pour l’avenir, si besoin est.
- La petite chose agitée de Maîtresse Blanche

Toujours avec les yeux bandés et après encore de nombreuses petites gifles à l’adresse de mon sexe, ma tortionnaire préférée m’allonge sur ce que je devine être comme un lit d’hôpital. Elle ne tarde pas à me sangler le haut du corps. J’adore les sangles, elles ont un fort pouvoir érotique sur moi. Cela vaut, j’ai l’impression, pour tout ce qui est capable de me contraindre physiquement. Ainsi allongé, Maîtresse Blanche continue alors d’infliger quelques gifles destinées à mon plus précieux membre.
Ma douce torture ne faisait alors que commencer, en cela que ma Maîtresse d’un stage décide maintenant de s’amuser avec mes pieds. A l’aide de ce que je devine être une tige en métal, mes pieds sont chatouillés. Je suis très chatouilleux ! Maîtresse Blanche semble se délecter de mes réactions incontrôlées. Je monte dans les aiguës, c’est le seul moyen que j’ai pour exprimer ma détresse. C’était difficilement supportable et pourtant j’en redemanderais, si je le pouvais. Même dans les chatouilles, Maîtresse Blanche ne parvient pas à dissimuler l’approche méthodique qu’elle a dans les tortures qu’elle inflige, pas plus qu’elle ne peut cacher la maîtrise qu’est la sienne. Bien qu’aveuglé, je devinais qu’elle s’amusait à jauger mes réactions selon la zone de mon pied et le geste employé, scientifique en phase de test.
Je gesticule alors, je m’agite et je couine. J’essaye même de mettre mes pieds dans certaines positions, avec le vain espoir de lui compliquer la tâche, mais ça ne dure pas. Je ne peux rien faire pour l’arrêter, et dans ces moments-là je me sens vraiment comme une petite chose vulnérable. Nuance d’importance, je n’étais ici pas une simple petite chose, mais la petite chose de Maîtresse Blanche. Cette nuance vaut pour tout ce qu’elle entend faire avec moi, et c’est pourquoi tout m’apparaît si spécial, si magique, quand cela vient d’elle.

J’intellectualise énormément, pour ne pas dire intégralement, mon attirance pour quelqu’un, pour un profil, et cette intellectualisation-là fait tout dans mon plaisir. Cela vaut pour tout, y compris pour la crainte qu’elle m’inspire, et cela s’étend même aux objets. Si une chaise ne me fera pas grand effet, je regarderai en revanche différemment une chaise appartenant à Maîtresse Blanche. Cette chaise sera spéciale et suscitera mon intérêt, elle serait même capable de m’impressionner si je venais à la regarder trop longtemps.
Bref, ce n’était pas la première fois que je me faisais chatouiller, mais qu’il est bon de se faire chatouiller par Maîtresse Blanche. Peut-être suis-je plus clair ainsi.
Parfois, j’aimerais me perdre en elle, qu’on ne me récupère jamais. J’ai la vanité de croire que j’ai déjà bien assez vécu pour une si jeune vie. Heureusement pour moi, j’ai également toujours eu l’orgueil de penser que je mérite ce qu’il existe de mieux sur cette terre, et cela m’a gardé en mouvement, bien que parfois trébuchant.
- Hydratation par tous les orifices
Parce que Maîtresse Blanche est expérimentée, elle ne néglige pas l’hydratation de ses sujets au cours d’une longue expérience. Elle me fourre ce que je crois être deux éponges dans la bouche, et passe un tuyau au centre de ce dispositif buccal. Le liquide fait son chemin, mais ce n'était pas l'eau. Il s'agissait de l'urine de Maîtresse Blanche ! Me voilà contraint de devoir effectuer déglutition sur déglutition si je ne veux pas m’étouffer. Je ne suis pas très habile dans cet exercice, et je suis vite submergé. Maîtresse Blanche s’y attendait certainement, elle avait placé une serviette de manière à éponger le trop plein d’urine.
Je ne m’attendais clairement pas à un tel dispositif, c’est pourquoi j’ai beaucoup aimé ce moment, bien qu’exigeant, voire déplaisant (ça fatigue vite !). Le fait d’avoir encore les yeux bandés rendait le tout encore plus impressionnant. Je me sens très vite dépassé lorsque je ne peux me reposer sur mon analyse visuelle, principal support de mes pensées.

Aussi, je dois bien l’avouer, j’aime trop souvent faire ma petite chose fragile pour m’attirer les bons sentiments attentionnés. Aux premiers rejets de l’urine que je ne pouvais déglutir, je pensais que Maîtresse Blanche allait intervenir et mettre fin à mon inconfort. Bien naïf j’étais ! Elle n’a pas bougé le petit doigt, et j’ai alors dû me faire un peu violence, ce dont j’ai bien besoin par moment.
Maîtresse Blanche m’a aussi rasé la zone du pubis. J’osais à peine respirer ! J’avais peur qu’elle me coupe. Je ne me rase plus à cet endroit-là, je ne fais que tondre. Quoique je fasse, je m’en sors toujours avec des boutons d’irritation. Ma peau est très fragile et très pénible, un peu comme moi, je crois.
Suivra un lavement. Je n’ai pas grand-chose à dire dessus, si ce n’est que c’était un lavement. Nécessaire, il était annonciateur d’un important tournant dans cette soirée…
IV - Devenu bébé de Nurse Blanche
• Mise en couche et premières larmes
- Goodbye égo
A deux reprises avant cette expérience, j’avais touché du doigt des expériences d’Adult Baby, sans que ça ne donne rien. Je n’y croyais pas moi-même, je ne parvenais pas à rentrer dans l’esprit de ce jeu si particulier. J’étais presque mal à l’aise, et plus que de me laisser froid, cela éteignait complètement mon excitation. J’étais pourtant entre les mains de dominatrices de qualité, ce n’est pas la question. La question est plutôt tournée vers moi-même, et savoir à quel point est-ce que j’accepte, ou parviens, à m’abandonner.

Resté sur le port, je regarde mon égo me tourner le dos, embarquer pour une belle croisière. Le navire prend le large, je vois alors mon moi s’éloigner de… moi. Il se retourne, me regarde, marque un temps d’arrêt. C’est sur un magistral doigt d’honneur à mon attention que je le vois alors disparaître à l’horizon.
Je me suis totalement abandonné à Maîtresse Blanche, sans aucune honte, sans aucun complexe, sans ne réfléchir à rien. Je me suis laissé porter par elle. Matelot, j’ai ici trouvé ma capitaine. Les jeux ABDL sont assez particuliers, même dans l’univers BDSM. Accepter une telle régression n’est pas anodin et demande, je trouve, une connivence certaine entre les parties. Du moins, c’est mon cas. Jamais une pratique, jamais un esprit de jeu, ne m’avait demandé de délaisser à ce point mon égo. Je l’ai pourtant fait sans même me rendre compte que j’avais le choix.
- Passage à l'acte
Je suis toujours sanglé sur le lit d’hôpital électrique (j’adore quand Maîtresse Blanche actionne la télécommande pour modifier la position du dossier !), et je suis toujours avec mes yeux bandés. Je n’ai pas encore vu Maîtresse Blanche.

Nurse Blanche lance une berceuse. L’âme de la pièce se charge alors d’une ambiance nouvelle, plus calme, plus intimiste. C’est à ce moment-là que je prends conscience de l’esprit dans lequel va s’inscrire ce stage sous son contrôle. Cela me paraît alors tellement naturel, tellement facile, que je me demande si ce n’est pas, dans le fond, précisément ce que j’espérais vivre avec elle, ce soir-là. Je le réécris, et à plus forte raison que j’en ai les larmes aux yeux à la rédaction de cette partie (toujours sous l’émotion de l’expérience) : jamais je ne m’étais laissé aller à ce point. Pourtant, cela m’a paru si évident.
Maîtresse Blanche dépose entre mes mains ce que je devine être un doudou, que je sers alors contre moi. Elle commence à me poser une couche. Tout est si doux, si calme, si confortable ; bien plus que tout ce que j’ai connu. Le petit drame d’un tel constat me fait pleurer, et quelques larmes rejoignent mes oreilles, alors que les autres, mortes-nées, viennent embrasser le bandeau sur mes yeux. Je crois que Maîtresse Blanche n’a rien remarqué, et c’est bien ainsi. Je ne sais pas exactement pourquoi j’ai pleuré. C’est le genre de mystère que je tolère, faute de pouvoir le lever.
Pour ce qui est des sensations physiques de la couche sur moi, je renvoie aux toutes premières lignes de mon article sur Nanny Alice. Mais, encore une fois, avec Maîtresse Blanche, c’était différent. C’était mieux, du seul fait que c’était elle.
Me voilà alors transformé en petit bébé, celui dont Nurse Blanche a la garde. Je sens cette douce épaisseur à la jointure de mes deux cuisses. J’entends, j’écoute, la berceuse que ma Nanny a lancée spécialement pour moi. Je cajole mon doudou comme s’il était mien depuis trois années déjà. Je ne peux pas dire que je me sentais bien, c’est un état qui va au-delà même du bien-être. J’ai l’impression d’avoir touché à une nouvelle expérience de vie.

Nurse Blanche est douce, attentionnée, délicate, rassurante. Cette personne-là me paraît alors presque trop irréelle pour qu’elle puisse me manquer. Et c’est mieux ainsi, autrement la réalité me paraîtrait bien trop cruelle en comparaison. En outre, telles que je ressens les choses à l’heure où j’écris ces lignes, je ne me sens pas capable de retrouver cet état avec une dominatrice que je viendrais voir spécifiquement pour ces jeux-là. Je ne parviens pas à « jouer à l’Adult Baby » sur commande. Je le ressens comme l’expression d’une relation, d’une connexion, bien plus que comme une fin en soi. C’est ici une différence avec mon seul fétichisme pour les couches, qui lui est indépendant de toute dimension affective.
• Apparition de Nurse Blanche
Ce moment est très spécial, c’est l’un de ceux qui me reste le plus en tête. Alors que je suis couché sur le dos dans mon lit, Nurse Blanche stimule la bosse sous ma couche avec un vibromasseur, le plaisir physique est alors décuplé. Mais je dois bien avouer que ce plaisir n’est rien en comparaison de ce qui suit.
Ma Nanny retire mon bandeau d’un geste négligé. Les premières secondes sont très difficiles, je suis complètement ébloui par cette lumière que j’avais perdue depuis presque deux heures. Une fois la vue retrouvée, mon premier réflexe est de chercher ma bienfaitrice du regard, et je la trouve. Elle n’attendait que cela.

Nurse Blanche me sourit, absolument rayonnante, apprêtée avec grand soin pour ce soir-là. Je ne parviens pas à tenir son regard plus d’une seconde, pourtant j’y reviens régulièrement, partagé entre gourmandise et la sensation de complètement perdre pied. Je finis par m’installer durablement dans ses yeux, alors qu’elle ne bouge pas d’un cil et maintient son regard droit vers mon âme, comme si elle comprenait à quel point elle représentait alors un tableau angélique, à ce moment précis.
Je savoure aussi, à posteriori, la symbolique d’avoir retrouvé la vue seulement au moment je venais d’être entièrement transformé en bébé. Maîtresse Blanche s’était assurée que je sois bien monté dans le train avant de le faire siffler.
La demi seconde où nos regards se sont croisés pour la première fois, ce soir-là, vaut tellement cher. Je ne l’avais jamais vue comme cela, peut-être aussi parce que je n’avais moi-même jamais été comme cela. Ce moment était très intense. Il fait partie de ceux que je n’ai cessé de me repasser en boucle ces derniers jours. Il fait partie de ceux que je ne voudrais échanger contre rien au monde, et qui font que Maîtresse Blanche restera en moi, qu’importe la suite.
Passé ces quelques dizaines de secondes d’émotion, je ressens alors de plus en plus les vibrations du sextoy par-dessus ma couche. Nurse Blanche m’accorde un décompte pour jouir, mais je savais que ça n’allait pas pouvoir se faire dans le temps escompté. Je me demande même s’il me serait techniquement possible d’atteindre l’orgasme par de telles stimulations. J’ai l’impression que dans mon cas, il faudrait que ce soit très durable et surtout très bien placé. Il n’en demeure pas moins que cela reste très excitant, et que je touche alors à une délicieuse frustration, c’est ce que m’a toujours évoqué cet outil du malin ; à plus forte raison encore lorsque c’est ainsi pratiqué au travers d’une couche. Le sentiment d’impuissance est fort.
• Préparation au coucher
- Quelques nouvelles larmes
Fin des jeux pour ce soir, Nurse Blanche prépare le lit pour me coucher. J’ai adoré ce moment, encore une fois. Elle était si douce. Je me souviens avec émotion de ces quelques fois où elle passait délicatement sa main sur mon visage. C’est l’une des choses, pourtant si simple, qui me chamboule le plus. Je trouve ce geste à la fois très humiliant et pourtant si attentionné. Je me sens comme une petite chose possédée, totalement acquise. Telle la paraphe au pied de la page d’un contrat, j’ai le sentiment de n’exister que par mon défaut d’autonomie.

Afin de pouvoir préparer le lit convenablement et y poser les Segufix, Nanny Blanche m’intime d’en descendre. J’attends alors par terre, dans un coin, avec mon doudou et une énorme peluche toute mignonne, que je sers fort contre moi. Je ne joue pas au bébé, je le suis devenu, je l’ai laissé entrer en moi comme une voiture neuve dans un garage délabré. Ma Nanny me tend alors un petit livre d’éveil de Sophie la girafe. Je le découvre avec attention. Cette célèbre girafe me rappelle quelques souvenirs lointains, et je me remets à pleurer, plus encore que la première fois, même si j’essaye de me retenir. Maîtresse Blanche me tourne le dos, elle ne le remarque donc pas, à moins qu’elle m’ait entendu renifler à un certain moment. Mais peut-être a-t-elle pu remarquer mes joues encore humides quelques secondes plus tard, lorsqu’elle s’est approchée de moi pour me dire je ne sais plus quoi.
J’ai ainsi enchaîné moments forts sur moments forts. Je me demande encore pourquoi j’ai pleuré, là aussi. Peut-être étais-je submergé de réconfort. Tout était si intense, je débordais émotionnellement. Je me sens tellement reconnaissant envers Maîtresse Blanche.
- Les sangles Segufix
Autorisé à revenir dans le lit, je bois mon petit biberon de lait alors que Nurse Blanche continue de mettre en place les Segufix. Ces sangles-là ont un très grand pouvoir érotique sur moi, je les adore. Toujours connues en vidéo jusqu’à présent, c’était la première fois que j’y étais confronté. Je pars pour passer la nuit totalement maîtrisé par ces sangles à système de verrouillage magnétique. Et même si cela ne sera peut-être pas vrai pour l’intégralité de cette nuit, qu’importe, parce que le moment que je préfère est justement celui de la mise en place.

Cette mise en place, Nurse Blanche ne l’a pas négligée. Elle me parle, elle me parle beaucoup, comme on parlerait à un bébé pour contribuer à son éveil et son écoute. Elle me parle des sangles, de bébé qui a besoin de cadre, de bébé qui doit être privé de toute possibilité de pouvoir se toucher à travers sa couche. Une par une, elle pose les sangles et les verrouille. Chaque nouvelle pose m’apparaît alors comme une nouvelle attention à mon égard, une petite fraise au sucre à déguster, et je m’en délecte. J’ai beaucoup de chance, ce moment a duré quelques minutes.
Cette séquence est donc une de plus qui me restera en tête bien longtemps. Il y avait une si forte intimité qui s’en dégageait. Aussi, je me souviens encore de la manière si particulière dont elle me disait « bébéééé » pour s’adresser à moi, tout en régression. Quelques jours après, me repasser ce son décroche chez moi un léger sourire épanoui. Ca me fait alors penser que juste avec le coucher, Nurse Blanche m’a même brossé les dents. Je voulais la brosse à dent bleue, mais elle m’a imposé la orange ! Petit bébé grognon que j’étais alors.
L’heure de dormir approche à mesure que les derniers Segufix sont verrouillés. Je me sens bien, c’est tellement sécurisant. Je suis désormais complètement immobilisé de la tête aux pieds. Confiné dans ce lit d’hôpital, Maîtresse Blanche ne me laissera pas sortir sans mon attestation.

Pris au piège, me voilà maintenant libéré de mon enveloppe charnelle. Comme si notre esprit n’était déjà pas un fardeau suffisant, il faut en plus qu’on se trimballe un corps qui en portera les stigmates. Je ne dis mot, mais la remercie. Mon corps me quitte, ses stigmates avec. Dépossédé de mes limites physiques, mon esprit m’apparaît plus léger. Si je peux toujours essayer de me fuir moi-même, je ne peux plus fuir l’attention et le contrôle de Nanny Blanche à mon égard. Je suis condamné à garder sur moi sa contraignante sécurité, et c’est une sentence contre laquelle je n’entends pas m’opposer.
Le schéma est alors plus que complet lorsque l’infirmière bienveillante me borde dans un drap blanc. Couvert et empaqueté de partout, à commencer par en bas, je me sens pourtant plus épanoui que jamais. C’est ainsi couvé par Maîtresse Blanche que je prends mon envol ; et si je tremble, ce n’est plus d’insécurité, mais bien de passion pour elle.
Nurse Blanche me souhaite une bonne nuit, ferme la lumière, quitte la pièce.
• La nuit agitée d’un bébé bercé par l’attention de Nurse Blanche
- Problème de vessie La nuit a été difficile, marquée par un imprévu majeur. Passer une nuit attaché lourdement est toujours délicat, et il est des choses qu’on ne peut vraiment prévoir. Aussi, le poids des heures est à prendre en compte. Ici, rien de grave, et rien que Maîtresse Blanche aurait pu éviter. J’avais peut-être trop bu dans la journée sans uriner, et je réalise à posteriori que le problème vient du fait que je suis en permanence en érection, ou quasi-érection, dans une couche.

Dès le début, la gêne existe mais j’ai du mal à vraiment l’identifier, je sens juste une tension douloureuse au niveau de l’intérieur du haut de ma cuisse (et Google me dit que c’est bien un symptôme possible d’une vessie trop pleine). Cette gêne aura tout de même rendu mon endormissement très, très difficile. Je n’ai pas cherché à appeler ma Nanny, parce que je ne comprenais pas pourquoi j’avais cette gêne à la cuisse, et ça ne pouvait pas venir d’une sangle. Douleur musculaire pensais-je.
J’avais tout de même dégagé seulement ma tête du dispositif de Segufix à force de contorsion et de souplesse, tentant par-là de gagner en confort et enfin pouvoir m’endormir. Ça me brisait le cœur de défaire ce que ma Nanny m’avait laissé, mais je préférais cela à la déranger pour une gêne que je n’aurais même pas su lui expliquer !
Je me réveille après peut-être une heure de sommeil, avec cette fois-ci une douleur très importante, très localisée, sur la droite de mon ventre. Je réalise alors que c’est certainement ma vessie. La douleur était similaire à celle évoquée dans mon article sur Nanny Alice. Je pense donc que la position allongée en est la première cause, en plus d’une érection bloquant certainement tel ou tel canal.
Cette douleur est inquiétante et, dorénavant, cela devient irresponsable et dangereux de ne pas déranger Maîtresse Blanche. Je me contorsionne pour remettre ma tétine-qui-couine en bouche sans l’aide de mes mains, et je fais du bruit, à l’aide !
Nurse Blanche débarque rapidement et parvient à comprendre, au final, le souci. Je suis détaché de mes sangles, et me mets en position à quatre pattes sur mon lit pour uriner plus facilement dans ma couche. Le soulagement est quasi immédiat, je n’ai plus aucune douleur dans la minute qui suit ma vidange, bien que seulement partielle. Uriner avec une « demi-molle » est très difficile, très pénible et me demande une grande concentration.
- Nurse Blanche au secours de bébé
Avec cette agitation nocturne que j’ai provoquée, ma nuit se terminera en étant libre de mes mouvements. Plus de Segufix chéri, plus de contrôle matérialisé de Maîtresse Blanche sur moi. Mais il me reste quand même une sangle à la cheville gauche, j’étais content. En outre, je sentais toujours aussi bien - sinon plus - cette couche comprimer mon moi le plus intime. Un câlin forcé et imposé, un réconfort profond, tout droit venu d’elle.
Mais surtout, malgré la nuit difficile et l’imprévu de devoir me défaire de mes contraintes physiques, je n’ai aucun regret sur cet épisode. Certes je n’ai pas volontairement dérangé Nurse Blanche dans sa nuit, mais la voir ainsi voler à mon secours, s’inquiéter pour moi, chercher à comprendre mon inconfort et y remédier ; toujours avec sa douceur, sa bienveillance, a très largement comblé la disparition de mes sangles chéries.

C’est pourquoi je me sentais tellement bien après cet épisode. Certes le soulagement physique était passé par-là, mais je venais aussi d’être sacrément gâté par l’attention soudaine et très concentrée de ma Nanny, et cela m’avait empli de bonheur. Désormais libre de mes mouvements, je sers contre moi l’énorme peluche qui était restée dans mon lit, et cherche à m’endormir dans ma position préférée – sur le côté.
Je passe une nuit sous le contrôle Maîtresse Blanche que j’apprécie tant. Je me sens bien désormais, et elle n’avait pas l’air de se sentir moins bien que moi, durant la soirée écoulée. Je suis alors face à un incroyable constat, encore un peu trop nouveau pour moi dans cette vie : il arrive parfois que les choses fonctionnent.
Sur ce constat, quelques larmes de joie échouées le long de mes joues, je m'endors.
Cette nuit-là, j’ai rêvé de Maîtresse Blanche – encore.
• Réveil marqué par la tendresse de Nurse Blanche
J’ai parfois hésité à utiliser le terme « tendresse » sur ce blog, avant de me raviser : d’autres termes convenaient mieux, et cela reste un mot assez connoté, pour moi. Mais, ici, je n’arrive pas à trouver meilleur mot, et c’est aussi pour cela que je parle de ce stage comme mon expérience la plus authentique dans le cadre d’une rencontre avec une dominatrice professionnelle (voire expérience tout court, professionnelle ou pas – et c’est une nouveauté).
Je ne sentais plus aucune barrière avec Maîtresse Blanche, plus aucune distance, qu’importe les raisons, qu’importe même de savoir si ce sentiment était réciproque ou simple fiction personnelle : cela ne changerait rien à tout ce que j’ai vécu ce matin-là, la nuit passée et la veille avec elle. Alors j’emploie le terme de tendresse, parce que j’ai effectivement le sentiment d’avoir partagé des moments de tendresse avec Maîtresse Blanche.
- Un petit-déjeuner en chanson
Je me réveille avec un questionnement : m’étais-je moi-même couvert avant de m’endormir ? Je me demande si Maîtresse Blanche n’est pas venue me visiter discrètement dans ma nuit pour replacer mes couvertures. Cette seule possibilité suffit à m’émouvoir, donc je préfère ne même pas savoir, et laisser la porte ouverte au « oui ».

Ma Nanny débarque dans la pièce avec l’énergie d’une cérémonie d’ouverture de Coupe du monde, et m’enchante ainsi par sa seule présence. Je suis si content de la revoir, si heureux également de n’avoir rien à faire d’autre que d’attendre, passif, pour recevoir toute son attention. On ne demande plus rien de moi, je ne dois plus répondre à aucune attente. Quoique je fasse, ou ne fasse pas, Nanny Blanche sera là pour s’occuper de moi. Aussi, même si je suis parfois puni d’une agréable petite gifle pour mes bêtises (ou le siennes !), j’ai le sentiment que dans cette configuration, je ne peux pas la décevoir. Normal, je ne suis qu’un bébé irresponsable. Dès lors, tout est si facile.
Je me sens privilégié d’avoir vu ainsi Maîtresse Blanche au petit matin, apprêtée de naturel, avec sa robe de chambre légère par-dessus une nuisette bordeaux.
C’est toujours tout en légèreté et en douceur, mais non sans fantaisie légèrement humiliante, qu’elle s’adresse à moi. J’étais ravi que Nurse Blanche me rattache avec quelques sangles, non sans remarquer ma couche gonflée par l’urine de la nuit. Elle m’enfile de gros chaussons « licorne », les mêmes que j’avais déjà portés la veille. Je les aime beaucoup, ils sont confortables. J’étais tout bébé-chou avec ça aux pieds ! Elle me lance ensuite un dessin-animé illustrant des comptines éducatives pendant qu’elle prépare mon petit-déjeuner, et je me prends au jeu. Après tout, je suis bien un bébé, et ce n’est pas la situation qui serait à même de contredire cela. Les comptines sont entraînantes, ma Nanny s’est même un peu trémoussée à leur rythme. Qu’elle est chouette, ma Nanny.

Je bois mon lait chocolaté par le tuyau d’une poche liquide, absorbé par les dessins-animés. Puis vient le moment pour Nurse Blanche de s’asseoir près de moi, et me donner mon petit pot à la carotte. La première cuillère est avalée sans accroc, mais je rate la deuxième et m’en met sur le visage, mince alors. C’est lorsque je rate aussi la troisième cuillère que je comprends que ce n’est pas moi, mais que ma Nanny s’amuse à m’embêter ! Tout le pot sera alors un petit calvaire d’humiliation pour moi, où je me retrouve avec de la nourriture jusqu’au niveau de mes oreilles. Je deviens le petit potager humain de la maîtresse des lieux. J’étais content de voir Maîtresse Blanche ainsi s’amuser à mes dépens.
Une petite banane viendra clore mon repas matinal. Nurse Blanche s’est installée encore plus de près de moi pour me la faire manger, voire même sur moi. Une de ses jambes est posée sur ma couche, et j’avoue m’être frotté très discrètement, je n’ai pas pu résister à ce privilège de sentir le poids de son corps sur moi.
Elle prend tout d’abord un malin plaisir à me faire manger les fils de la banane, ces trucs qu’on déteste tous ! C’est notamment ce sens du détail, petit sadisme pratique de tous les instants, que j’aime tant chez elle. Beurk. Puis elle me fait longuement sucer la banane, marquant ainsi une analogie évidente. J’avoue avoir beaucoup aimé ce moment plutôt pervers.
- Le changement de ma couche : un bébé tout propre !
Une fois nourri des mains attentionnées de Nurse Blanche, était venu le temps de changer ma couche. C’est toujours un délicieux moment, sentir son sexe retrouver de l’air vigoureux, avant cependant de très vite le retrouver enfermé, comprimé de nouveau par ces épaisses parois si douces, à la fois fraîches et chaleureuses, réconfortantes et contraignantes.

Avant de m’enfiler une nouvelle couche, Nanny Blanche m’insère un suppositoire, dont l’effet se fera sentir très vite. J’ai en réalité eu la joie de connaître deux couches différentes superposées : une couche-culotte recouverte par une couche classique, cette fois-ci blanc uni (tandis que celle de la veille était à petit motif pour bébé !). C’est tellement excitant, plus encore qu’une seule couche. Bâillons, adhésifs, foulards, couches, je me rends compte que je suis fan de la superposition de manière générale. Chaque nouvelle épaisseur m’apparaît comme un supplément d’attention à mon égard.
S’en est suivi un moment assez singulier : Nanny Blanche fait mine d’avoir oublié quelque chose, et s’approche de moi. Elle abaisse légèrement sa nuisette, laissant alors apparaître son joli sein nu. Elle parle de devoir allaiter bébé. Très doucement, elle approche son sein de mon visage. Tout aussi doucement, j’approche mon visage de son sein. Je suis à la fois hésitant et déconcerté, je ne voulais en tout cas pas initier le contact sans être certain que c’était bien ce qu’elle cherchait à faire. Alors que son téton est à portée de bouche, elle se retire d’un geste décidé, moqueuse.
Je l’admets : elle m’a bien eu…
- Pas propre très longtemps
Confiné dans ma double couche, Nurse Blanche m’annonce alors qu’elle doit s’éclipser pour un moment. A ce moment-là, j’avais déjà compris que le suppositoire qu’elle avait inséré dans mon fondement était censé me donner envie de « faire popo ». Mais comme elle était restée plutôt énigmatique (ou bien, que j’ai parfois du mal à comprendre certaines évidences), je pensais que j’étais censé me retenir, et ne surtout pas faire déféquer dans ma couche ! Ceci, d’autant plus que l’une des comptines pendant mon petit-déjeuner portait sur le fait d’aller sur le pot. J’ai compris un peu plus tard que je m’étais trompé, et j’étais au contraire censé salir ma couche.
Très vite, je sens effectivement que quelque chose se passe dans mon ventre. Mais ce n’est pas vraiment douloureux, il s’agit simplement de faire l’effort de se retenir. Ces minutes passées seul seront agréables, je prends le temps de mesurer ma chance, ce matin-là, après cette soirée de la veille.

Elle revient, pensant certainement que j’avais fait mon affaire. Maîtresse, blanche crème en main, me masse alors le ventre pour soulager mes maux. Sa douce main passe et repasse sur mon ventre, délicatement. C’était un moment fort en intimité, très délicat, que je n’oublierai pas. Je me sens chanceux d’avoir vécu cet instant avec elle.
Elle se rend ensuite compte que je n’avais pas encore souillé ma couche, et c’est seulement à cet instant que je comprends que j’étais censé me laisser aller, ne pas me retenir comme j’avais cherché à le faire. C’était assez particulier, jamais en tant qu’adulte je n’avais fait sur moi. Pipi oui (avec Nanny Alice), mais pas le plus gros. Je me souviens alors que mon égo est parti en croisière, ainsi je ne réfléchis même pas, je me positionne à quatre pattes, et je me lâche de la plus grossière de manières en présence de Maîtresse Blanche. Mission remplie.
Ma Nanny me punira alors par quelques salves de fessés adressées à la partie haute de mes cuisses. Je ne cache pas que c’était plutôt agréable, dans le fond.
Il y a encore deux semaines, et même après avoir faire pipi dans une couche pour la première fois de ma vie en tant qu’adulte, je n’aurais pas cru que souiller ainsi une couche aurait pu être une expérience positive. Mais, c’est Maîtresse Blanche, que je puis-je dire de plus. Elle n’a pas fait les choses moitié, en entendant me faire vivre ma première expérience ABDL. Vulgairement, j’ai envie de dire qu’il faut, ici, voir plus loin que le caca dans lequel je me suis mis. C’était un abandon total de moi-même aux pieds de Maîtresse Blanche, plus encore que toute autre expérience à laquelle je peux penser. Avec cet ultime acte d’Adult Baby commandé par l’infirmière de mes rêves, ce n’est plus un simple doigt, mais bien un bras d’honneur que mon égo m’a adressé.

Je suis amusé de constater qu’avoir fait caca sur moi en sa présence ne m’évoque aucune honte, aucune gêne. Au contraire, je me sens plus à l’aise que jamais, aidé par le sentiment de n’avoir plus aucune apparence à sauver auprès d’elle.
- La douche froide
Pas de jeu de mot, pas de métaphore. Tout s’est bien passé, il s’avère simplement que j’ai dû prendre une douche froide ! C’était assez plaisant dans le fond de constater que Nurse Blanche n’a pas réagi le moins de monde à mes protestations passives face à cette eau bien trop loin d’être tiède.
J’ai beaucoup aimé qu’elle s’occupe de moi, alors bébé, jusqu’au point où elle m’a elle-même séché. J’ai savouré chacun de mes instants de grande passivité en sa présence.
V - La phase de transition : au revoir bébé
Je crois que le terme « transition » a été utilisé par Maîtresse Blanche elle-même. Une fois passé par la case douche froide, elle me remplit d’un rosebud. J’avoue que j’apprécie sentir cette petite présence en moi, à plus forte raison qu’elle me rappelle l’autorité de ma Maîtresse sur moi.
Maîtresse Blanche me conduit alors dans une autre pièce, et m’enferme dans une cage faite d’un bois sombre. Je ne suis pas tout seul, en cela qu’elle laisse près de moi la couche que je venais de souiller avant ma douche.
• Habile Maîtresse Blanche

- Habile de son esprit
Ainsi derrière les barreaux, ma geôlière m’informe qu’elle va devoir me laisser à mon sort pendant un certain temps, elle doit en effet se préparer. Elle reste plutôt énigmatique sur ce qui m’attend, mais insiste sur le fait que Nanny Blanche ne sera plus, pas plus que bébé.
Si Nanny Blanche s’en va, c’est parce qu’elle va laisser place à la rééducatrice, que je présenterai alors le moment venu. Si bébé s’en va, c’est parce qu’il est temps de grandir, et cette mystérieuse rééducatrice va m’y aider.
J’ai beaucoup aimé que Maîtresse Blanche me laisse ainsi un sas de décompression entre ces deux temps, et qu’elle m’informe à l’avance de ce virage opéré. Depuis la veille, tout était si doux, si calme, si confortable pour moi, que ce changement n’était en effet pas anodin, et je dois ajuster ma propre énergie.
Ainsi, Maîtresse Blanche n’est déjà plus Nanny lorsqu’elle me dit, par une voix plus neutre et posée que jusqu’à alors, que je ne reverrai plus cette dernière, mais que ce n’est pas pour autant qu’elle aura abandonné bébé. Je commence alors à faire le deuil préventif de cette nounou attentionnée, tendre, rassurante. Elle a existé, elle ne disparaîtra alors jamais vraiment, pas tant que je me souviendrai d’elle.
- Habile de ses pieds
Maîtresse Blanche va elle-même bien m’aider à faire mon petit deuil. Assise sur une chaise en face de ma cage, sa jambe pénètre les barreaux, son pied atteint mon sexe en érection. S’en suit un moment qui rendrait l’idée d’éternité presque supportable. Doucement, elle caresse mon membre de ses doigts de pieds au vernis rouge foncé.

Prisonnier de ma cage, cette présence de Maîtresse Blanche parvient pourtant à me faire voyager. Elle accélère le mouvement et se met alors à faire des va, mais sans vient. Ses passages de bas en haut sont appuyés juste comme il faut, quelle grande frustration c’est de ne pas connaître le sens inverse. Elle redémarre au bas de mon sexe à chaque fois, alors que je ne fais rien d’autre que subir mon excitation montante.
Désormais plus chien que bébé, je prends plaisir à laisser Maîtresse Blanche faire ce qu’elle veut de moi, de mes sensations, de mes émotions. Qu’elle me frustre, m’use et me malmène, parce que je ne veux plus répondre de rien, sinon d’elle.
Je me rêve son petit animal de compagnie, recevoir son autorité mais aussi sa protection, quand bien même cette dernière devrait-elle parfois prendre la forme d’indifférence. Maîtresse Blanche met fin à sa douce et sadique torture, je sors alors de mon petit rêve.
Elle se lève, et me laisse à mon sort d’incarcéré, jusqu’au retour de la rééducatrice.
• L’attente dans la cage
Depuis ma cage désormais plongée dans l’obscurité, j’entends Maîtresse Blanche se doucher et se préparer. De mon côté, le deuil de ma Nanny est maintenant fait, cette présence maternelle n’est plus. Je n’ai pas développé explicitement cet aspect, ce mot maternel, mais il s’agit bien de cela, évidemment.
J’attends alors patiemment le retour de la femme qui, ces deux jours-là, aura pansé mes plaies, celles qu’on ne voit pas. Le temps passe vite, et déjà je vois la petite lucarne de ma cage s’ouvrir.
- La rééducatrice
La lucarne s’ouvre, et je suis d’entrée aveuglé par la lumière bleue d’une petite lampe torche pointée vers moi. Cette lumière, froide, est alors bien à l’image de son initiatrice. Je découvre Maîtresse Blanche vêtue d’une blouse blanche et d’un masque médical noir. Les lunettes qu’elle porte ne font que concentrer son regard, habituellement déjà suffisamment perçant. Ses longs cheveux bruns ne sont plus au vent, mais retenus par une stricte queue de cheval partiellement tressée. De hautes bottes noires finissent d’habiller cette facette de Maîtresse Blanche que je découvre alors.
Sobre comme du mobilier suédois, mais affichant l’aplomb résonnant d’une première de classe en cours de sciences, elle m’intimide.

M’examinant de sa lampe torche, la rééducatrice parle de moi à voix haute sur un ton professoral et sans filtre, comme si le sujet ne pouvait pas comprendre ce qu’elle disait. Réduit au stade d’objet humanoïde, je me vois contraint d’écrire une carte postale à mon égo, lui dire qu’il peut encore rester quelques jours de plus en croisière, loin de moi. Il n’y a pas de place pour lui dans cette cage, pas plus que dans ce qui suivra.
VI - La salle des tortures de la rééducatrice
Maîtresse Blanche me fait sortir de la cage, je retrouve ma liberté. Pas pour longtemps. Je suis vite mené vers un endroit dont je ne soupçonnais pas l’existence.
Dans cet endroit surprenant, siège une table d’opération visée par un puissant éclairage. Tout ce qu’il y a autour de cet îlot médical tranche complètement avec ce thème-là, je n’en suis que plus impressionné, voire déstabilisé, et ce n’est pas pour me déplaire.
Plus que tout, j’adore être surpris, pris à contre-pied ; à plus forte raison encore que je suis souvent assez doué pour anticiper et faire des déductions. Ainsi, peu de choses m’évoquent un sentiment d’infériorité plus fort que la surprise, l’étonnement, l’incompréhension.
• Préliminaires
- Cellophane, mon ami
Je suis allongé sur la table d’opération. Je vois Maîtresse Blanche se saisir d’un petit rouleau de cellophane noir, elle comence alors l’entreprise de m’immobiliser, ambitieuse de fusionner mon corps et la table d’opération.

Des pieds au torse, elle recouvre partiellement mon corps de cette matière lisse et flexible. Comme pour un peu tous les types d’adhésifs, je suis très excité par la cellophane. Le seul son de ce film qu’on déroule suffit à me faire frémir. Je savoure cet instant.
Quelques secondes plus tard, me voilà déjà pris au piège, efficacement maintenu en place par ce film pourtant si fin. Je tente de me débattre quelque peu, je m’agite discrètement : me sentir ainsi contraint ne fait qu’ajouter à mon plaisir ; je suis livré à cette rééducatrice et je ne peux rien y faire.
Elle m’aveugle alors. Sans repères visuels, je n’ai plus que ses sobres phrases comme seul guide.
- Jeu de couteau
Sans plus de temps pour penser à ce qu’il peut m’arriver, je sens la lame d’un petit couteau me parcourir le corps, puis l’entrejambe. C’était la première fois que j’étais confronté à ce jeu aiguisé, et j’espère que ce ne sera pas la dernière dans la vie. Ce que j’ai particulièrement aimé est l’appréhension ressentie lorsque la lame s’attaque à mes parties les plus chères. Je n’ose plus bouger d’un cil, ni même respirer librement, tant j’ai peur de contrarier la lame par inadvertance.
J’ai ainsi été pénétré par un grand sentiment d’impuissance sous le contrôle pointu de Maîtresse Blanche, et ce serait difficile de ne pas en redemander.
- Phase de test
Le gros morceau de ma rééducation de bébé vers homme entre alors en jeu, avec un dispositif d’électrostimulation. Maîtresse Blanche décide de viser séparément mon téton droit, mes parties intimes, et mon pied gauche. Me voilà réduit au stade de simple diagonale fébrile, sujet expérimental sans ressources.

Il y a neuf programmes différents que la rééducatrice entend tester sur moi, à ces trois différentes parties de mon corps. Ce qui signifie alors au moins vingt-sept stimulations différentes, en prenant le temps d’observer ma réaction, en tirer des conclusions. Je trouvais ça long et je ne voyais pas Maîtresse Blanche aller jusque-là.
Mais, fidèle à son approche méthodique et très rigoureuse dans sa pratique, elle ira jusqu’au bout et plus encore, sans jamais fléchir dans son intérêt ni sa concentration. Je dois alors bien avouer que j’étais conquis, et la voir ainsi être aussi persistante, déterminée, n’a fait qu’ajouter à mon sentiment de n’être qu’un objet, une chose de test. C’était très prenant, plutôt humiliant, et c’est pourquoi j’ai adoré cette séquence.
Les programmes sont alors étudiés un par un. Toujours tétine-qui-couine en bouche, je gémis, plus ou moins dans les aiguës, selon le programme appliqué. Cette variante des sonorités chez moi était très innée, c’était plutôt amusant. Je me fais très sonore, je dois admettre qu’une partie de moi aime chouiner et me faire entendre. Pour autant, la scientifique sadique ne tient pas compte de mes râles autrement que pour retenir les programmes les plus intéressants – ceux qui semblent me faire le plus mal.
J’aime beaucoup les décharges électriques, quand j’arrive me laisser aller. J’ai connu cela pour la première fois avec Mistress Lilith, où tout était magique. Une seconde fois à Warsaw Prison, où tout mon séjour a plutôt été marqué par mon incapacité à lâcher prise totalement, donc j’avais beaucoup moins aimé. Ici, avec Maîtresse Blanche, c’est sans surprise que c’est passé tout seul, je me suis laissé prendre et porté par ces décharges dont le type de douleur est difficilement descriptible. C’était vraiment un très beau moment pour moi. Ce que je « déteste » le plus (comprendre, ce que j’aime le plus) est, je crois, le caractère régulier et systématique des décharges. Je sais quand ça va venir, de quelle manière, à quel intervalle, et je ne peux jamais rien y faire, sinon subir et m’en remettre à la volonté de ma tortionnaire.

Les minutes passent, les dizaines de décharges s’enchaînent. C’est avec toute sa fantaisie, prenant bien son temps, rentrant complètement dans l’approche expérimentale de ce jeu, que Maîtresse Blanche note ainsi que ce sont les programmes n°2 et n°7 qui me font le plus d’effet. Elle a une bonne oreille, parce que c’était effectivement le constat que je faisais également, impuissant.
La rééducatrice, satisfaite de son expérience, prend bonne note et décide alors que le sujet a besoin de reprendre des forces avant de subir sa rééducation centrée autour des deux programmes retenus.
• Pause déjeuner : foodplay
Maîtresse Blanche me laisse quelques instants à mon sort, puis revient munie d’une salade d’olives, tomates, mozzarella. J’ai retrouvé la vue pour ce repas avec elle. Je disais dans mon article de l’année dernière que j’avais découvert le foodplay avec elle pour la première fois. J’écrivais aussi que c’est une pratique qui me laisse neutre. Mais un an plus tard, ainsi immobilisé sur la table d’opération, ça m’a bien plus plu que la simple neutralité. Je pense que c’est parce que j’étais complètement passif, là où l’an dernier j’étais actif dans le processus.
J’ai ressenti une certaine connivence, une certaine complicité, pendant ce déjeuner. Maîtresse Blanche me parlait beaucoup, j’adorais cela. Je me sentais son petit truc, sa petite chose, son grand bazar, son moyen bidule.

Elle mâche sa nourriture, puis la recrache parfois dans ma bouche. Je râle beaucoup au début, la sensation de cette bouillie humide débarquant en moi est très « bbrrrrr » ! Ça ne plaisait pas beaucoup à Maîtresse Blanche, alors par la suite j’ai pris sur moi et ai cessé de chouiner à chaque bouchée, je ne voulais surtout pas qu’elle croit que je n’aimais pas ce traitement qu’elle m’accordait.
Avec son petit sadisme pratique que j’aime tant, sa créativité, elle décide de mettre de côté tous les noyaux d’olive. Je rentrerai le soir-même avec ces noyaux dans mes chaussures. Aussi, j’ai passé tout ce moment avec un noyau au-dessus de mon œil, que je devais donc maintenir à moitié fermé. C’est le genre de petit truc désagréable, très gênant, mais qu’on ne peut que subir. Impossible d'utiliser un safeword pour cela !
Ce moment était plutôt reposant, et je dois bien dire que ça me faisait du bien de manger un peu. Puis, elle m'a craché dessus et dans la bouche sur la fin, quel privilège. Aussi, j’aime toujours quand Maîtresse Blanche s’occupe de moi d’une manière ou d’une autre, tout m’apparaît alors si facile. Je n’ai alors plus besoin de vivre, cette mission longue, difficile et effrayante. Non, je n’ai plus qu’à me laisser vivre, ce loisir attrayant et plaisant.
• Rééducation
- Rééducation main dans la main
Après notre repas sur un pied d’inégalité, Maîtresse Blanche m’aveugle de nouveau, me recouvrant le visage d’un tissu opaque. Elle le fait en laissant le noyau au-dessus de mon œil. Je suis alors laissé face à mon étonnement : j’étais persuadé qu’elle allait le retirer et me délivrer de cette petite gêne pour la suite du jeu. C’était le geste logique et attendu dans une telle situation. Je me suis trompé et j’ai adoré cela, je me suis senti à la fois bête et subtilement dominé.
La rééducatrice reprend alors ses jouets électriques, et se concentre désormais uniquement sur les programmes n°2 et n°7. Elle entend maintenant augmenter l’intensité des décharges de manière conséquente. Pourtant, je couinais déjà beaucoup les fois précédentes. Comment supporter une douleur supérieure, comment rester calme ?

Les premières décharges tombent, plus fortes donc que celles de la phase de test. Maîtresse Blanche place alors l’un de ses doigts dans mon poing serré. Ça y est, je tiens mon trophée, et ne le lâcherai plus.
Elle augmente toujours l’intensité des charges, les brûlures se font plus vives. Il me faut tenir jusqu’à l’intensité 15 pour chacun des deux programmes, sachant que la phase de test se situait autour de 6 ou 7, je ne sais plus vraiment.
Parfois, elle caresse mon poing fermé de son pouce, pour me calmer et m’encourager à souffrir en silence. Parfois, je caresse sa main de mon pouce, pour me calmer et m’encourager à souffrir en silence. Si j’étais très sonore dans la phase de test, je dois désormais prendre sur moi, et montrer à ma Maîtresse que je suis capable d’encaisser pour elle, ne plus chouiner comme le bébé que je ne suis plus. Elle veut me transformer en jeune homme faisant son âge.
Je sers son doigt capturé par mon poing, fort, toujours plus fort. Je le retiens avec moi comme un arbre retiens ses racines. Elle est là avec moi, pour moi, et cela fonctionne. Mes muscles de raidissent, ma gorge se contracte, mes couinements aiguës sont devenus des râles étouffés autant que possible. Elle augmente toujours plus l’intensité des décharges, et m’incite à me calmer encore davantage avec ses « chut » allongés, prononcés d’une voix faible et chaude. Chacune de ses onomatopées évoque chez moi un léger sentiment d’humiliation mêlé à un réconfort profond. J’aime tant lorsqu’elle m’intime ainsi de me taire. Aussi, je dois me faire silencieux si je veux pouvoir continuer à l’entendre.

Pour les deux programmes, pour les trois parties de mon corps, j’atteins avec succès l’intensité 15, dans un calme, un silence, une concentration bien supérieurs à la phase de test. Son doigt, jamais je ne l’ai lâché. Il était le conducteur d’une meilleure version de moi-même. Je mentirais si je disais que je l’ai fait pour moi plus que pour elle. Je voulais qu’elle soit contente de son Frankenstein, je voulais me sacrifier pour elle, au moins en partie. Elle m’a donné son doigt ; je voulais me donner, moi.
J’ai toujours eu une approche plutôt superficielle de la douleur, et cet épisode-là marque une première pour moi, où j’ai pris plaisir à souffrir pour quelqu’un, sous la protection de quelqu’un, avec le soutien de quelqu’un. C’est peut-être idiot de ma part, mais je ne pensais pas que j’aurais été à ce point sensible à cela. A moins que je ne sois sensible avant tout à Maîtresse Blanche, qui sait.
Moi qui crains beaucoup l’impact play, très douillet, plus encore que pour d’autres types de douleurs, je pense que je pourrais m’étonner moi-même dans une telle configuration. Maîtresse Blanche m’a apporté sa présence, son soutien, et cela changeait tout.
Beau, fort moment.
- Plaisirs et vertiges
Maîtresse Blanche me libère une main, elle m’autorise l’orgasme. Elle s’équipe d’une sorte de gant denté, qu’elle me passe sur tout le corps pendant que je comble mon sexe de va-et-vient rapides. Je dois bien dire que j’adorais cette sensation provoquée par son gant. Je suppose que ça me ferait mal « à froid », mais dans cette situation, après l’électrostimulation, avec l’excitation et l’adrénaline, c’était tellement agréable.
Je pensais qu’elle attendait de moi que je jouisse le plus vite possible (comme c’est systématiquement le cas dans ce genre de contexte), donc je me suis précipité pour lui signaler au plus tôt que j’étais prêt à me décharger de ma vitalité. Mais non, même pas ! Elle-même n’était pas prête et souhaitait continuer à me caresser de ses pointes. Si j’avais su, je me serais moins pressé, pour faire durer encore plus ce plaisir physique certain. Elle me laisse alors dix secondes pour jouir, ce que je fais. Libération physique après une expérience fantasmagorique.
A cet instant-là, malmené, mentalement épuisé, je vois des étoiles. C’est alors aux côtés de ma lionne préférée que je contemple la Grande Ourse. Maîtresse Blanche pourrait même s’offrir le luxe de vendre ma peau avant de m’avoir tué, tant je le suis acquis.

J’aimerais mourir un an, deux tout au plus. Juste le temps d’abandonner mes vieux démons, narguer les nouveaux. A défaut de pouvoir réaliser ce vœu, je m’autorise cette noyade en Maîtresse Blanche ; l’extinction de mon monde, submergé par le sien. Aujourd’hui, c’est depuis l’Atlantide que je trouverai le repos.
Maîtresse Blanche n’en a cependant pas fini avec moi, et tient à me faire manger mon propre sperme. Je ne prends aucun plaisir à le faire, à peine celui de l’humiliation. C’est bien ainsi, ça n’en fait qu’un traitement sadique plus légitime encore.
Très vite, je reviens à la vie, et je ris, je ris beaucoup, d’un élan incontrôlé que je laisse courir. Maîtresse Blanche me demande pourquoi est-ce que je ris, mais je n’ai aucune réponse à lui fournir. Mon rire post-orgasme est automatique, seulement dans mes relâchements les plus intenses. Ça n’arrive ainsi quasiment jamais lorsque je suis seul. C’est différent après une telle expérience, aux côtés d’une telle femme. Alors je ris, et je me laisse dominer par moi-même. Je pense que certaines de mes réactions après une telle jouissance physique, émotionnelle et intellectuelle sont tout simplement proportionnelles à l’inhibition dont je peux parfois faire preuve.
Ainsi, une fois détaché, j’ai eu beaucoup mal à me relever, à tel point que Maîtresse Blanche semblait croire que je le faisais exprès, ou que j’en rajoutais. Ce n’était pas le cas. C’était très impressionnant et c’est la première fois que je connais cette expérience dans une telle intensité.
J’entendais Maîtresse Blanche parler, mais je ne l’écoutais plus. Je commandais à mon corps devenu si lourd de me lever, mais tout mouvement se fait avec une latence conséquente. Je n’aurais pas pu rattraper une boule de pétanque qu’on m’aurait lancée au visage. Une fois sur mes deux jambes, tout n’est que vertige et je lutte pour rester debout. Je me serais volontiers mis au sol, me laisser porter par cette vague d’état second, mais je déteste quand on croit que je simule, et je ne voulais pas que Maîtresse Blanche croit cela, alors j’ai vite aligné les pas. Une fois devant l’escalier à descendre, je prends un instant pour apprécier la largeur inégale de chacune des marches, et je descends. Je commence à retrouver mon état normal.
Direction la douche pour le jeune homme rééduqué.
VII - Moments domestiques
Après ces jeux, ont suivi des moments plus simples mais non moins précieux avec Maîtresse Blanche. Je n’entrerai pas dans le même niveau de détail, ce sont des moments qui se vivent plus qu’ils ne se racontent. Il y a aussi beaucoup de petits détails, de petites subtilités avec elle, que j'aime garder pour moi.
- L’orange bleue de Maîtresse Blanche Après ma douche, Maîtresse Blanche me dit de l’attendre, assis dans son salon sur un petit banc. Elle entre dans la pièce, je la regarde alors. Tout de suite, elle m’intime de ne pas la regarder et de baisser les yeux, d’un ton très autoritaire. Ça m’a surpris.

Je ne comprenais pas pourquoi elle me disait ça, ni d’où cela venait, mais je sais que j’ai adoré qu’elle me parle ainsi, et me néglige, en quelque sorte. C’était assez humiliant, aussi, qu’elle me le dise d’une manière aussi naturelle. Je dois avouer que j’ai beaucoup aimé ne pas comprendre. Moi qui recherche toujours la cohérence chez tout le monde et en toute chose, ici, j’ai été contraint de faire sans. Maîtresse Blanche pourrait me dire que l’orange que je mange est bleue, que je la croirais sans chercher à comprendre, et cela me plaît. Je ne discute pas, parce que c’est elle.
- Ménage
Maîtresse Blanche assise tranquillement sur son canapé, j’ai passé l’aspirateur et lavé le sol chez elle. Je suis très insatisfait de ce que j’ai fait. J’ai été à la fois lent et imprécis, j’avais beaucoup de pression. J’espère qu’elle n’a pas grogné après moi une fois que j’étais parti !
- Massage
J’ai eu la chance d’à mon tour m’occuper de Maîtresse Blanche, en lui massant les pieds avec attention. Je m’améliore dans cet exercice, j’étais plutôt content de moi je dois dire. Je ne sais pas combien de temps exactement ce moment a duré. Peut-être entre vingt et quarante minutes. Il faut savoir, aussi, que je n’avais toujours pas la parole ! Je n'ai pas prononcé un seul mot devant elle, dans toute cette expérience. J'ai adoré cela.
Ça ne me dérangeait aucunement, j’apprécie tout autant quand Maîtresse Blanche s’adresse à moi de manière unilatérale, que ses moments de silence. Parfois, elle me parlait comme si elle se parlait à elle-même, dans sa tête, c'était vraiment chouette.
- Matraquage
Assurément le moins "domestique" de ces moments... Maîtresse Blanche ne veut pas me laisser partir à si bon compte. Je suis invité à me pencher sur son canapé, fesses bien exposées. Elle s'équipe alors de ce que je crois me souvenir être une fine branche de bambou, rangée chez elle à la manière d'une banal objet du quotidien.

Je vais avoir droit à plusieurs coups soigneusement étudiés et précisément portés sur mes petites fesses timides. Je sais que ça n'était probablement rien du tout pour elle, autant en termes d'intensité des coups que de symbolique. Mais de mon côté, je n'avais jamais aussi bien accepté des coups (je ne suis pas du tout maso, physiquement - je tombe même parfois dans l'excès du cliché du douillet, selon les situations). Je pense que ce plaisir ici trouvé s'explique par le fait qu'il n'y avait absolument aucune résistance mentale de mon côté, ce qui est bien rare chez moi. Ici, j'étais tellement content que Maîtresse Blanche ait envie de faire quelque chose de moi, sur moi, avec moi, que j'ai pris plaisir à subir ses coups. Je garde un souvenir très agréable de ce moment.
Elle aurait même pu continuer mes petits supplices, plus fort et plus long. Je me surprends moi-même à écrire cela.
Je suis rentré ce soir-là avec les nombreux noyaux d’olive de Maîtresse Blanche dans mes chaussures. J’en ai gardé deux chez moi, un de chaque chaussure. A l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai pas la force de les jeter. C’était ses noyaux, à elle.
Elle m’a aussi donné deux petites choses. Ça se consomme. L’une me rappelle Mistress Euryale, l’autre me rappelle Maîtresse Blanche. Je ne compte pas les consommer du coup, je les garde en collection ! Ou bien peut-être juste pour une grande occasion, je ne sais pas encore vraiment.

Sur le chemin du retour, j’étais tellement perturbé que j’ai emprunté trois fois la même parcelle de route aller-retour, en croyant à chaque fois m’être trompé de direction, mais en fait non, et ainsi de suite. Moi qui de base suis très mauvais pour lire toute sorte de carte, même avec le GPS sur Google Maps, là j’étais complètement paumé ; mon esprit ne répondait plus de rien. Ce jour-là, tout a été si parfait avec Maîtresse Blanche que je suis resté tout chose jusqu’au moment où je suis entré dans mon lit, pour n’en ressortir que vingt-quatre heures plus tard.
VIII - Maîtresse Blanche, suite et fin
Je ne suis que rarement venu, je n’ai qu’à peine vu et n’ai jamais vaincu.
Mais Maîtresse Blanche j’aurai vécue, cela suffira à la perpétuation de mon empire.

Elle me l'avait dit l'année dernière : je suis bien plus Milou que Tintin. J'ajoute à cela que je ne serai jamais capitaine, pas même Haddock. Je veux laisser le capitanat à des personnes qui m’inspirent des choses que je n’ai trouvées ni chez moi, ni en moi. C’est ainsi avec fierté que je me place éternel second, derrière Maîtresse Blanche, l’idole d’un fan qui ne voudrait un jour la tutoyer pour rien au monde.
Un même fan qui, secrètement, la rêve sa capitaine depuis plus d’un an maintenant.

C’est la première fois que je me sens
réellement frustré, matériellement, par mon statut financier limité d'étudiant. Je n’ai pas les moyens de mes ambitions. La montagne Blanche restera trop haute pour moi, grimpeur intermédiaire. Il arrive parfois que les choses fonctionnent, mais pas toujours. Que puis-je faire de plus, sinon écrire, chanter, rêver ce que j'ai perdu sans ne jamais l'avoir eu ?
Riche de ses sévices, je tire ma révérence à ma montagne préférée, celle que je ne pourrai déplacer. Par des pas déjà oubliés, je redescends alors vers la lointaine vallée de l’anonymat, celle-là même d'où je venais. Moi qui pourtant apprécie la discrétion - sans doute parfois trop -, je ne cache pas que j’aurais, de Maîtresse Blanche, aimé me faire remarquer.
C’est assurément ce que je ferai, dans mes rêves. C'est déjà ça, dira l'optimiste. Ça n'est que ça, lui répondrai-je alors.
A peine redescendu de mon sommet, l’air que je respire est déjà différent, il est plus vif, ça me dérange : je me sens comme arraché à l’antre du loup. Certes le loup mord, mais son antre est chaud, reposant, sécurisant.
Je n’ai plus les larges épaules de Maîtresse Blanche pour y drifter, il faudra faire sans. Je risque donc de faire du hors-piste, finir accidenté. Mon casque de garçon sage n’y changera rien. Pas grave, quitte à chuter, je le ferai avec panache. Ne sait-on jamais, je pourrais bien finir par retomber sur mes quatre roues après une belle cascade.
Alors ça repart, et ça drift, loin de Maîtresse Blanche, si loin de Maîtresse Blanche. Elle s’efface de mon rétroviseur, mais pas de mon...
